Partager:
Que ce fut dur pour Holger Rune et Beatriz Haddad, lundi à Roland-Garros, mais le prodige danois, un des principaux outsiders du tournoi, et l'inattendue Brésilienne ont décroché leur billet pour les quarts de finale.
L'Allemand Alexander Zverev (27e) s'est, lui, aisément débarrassé du Bulgare Grigor Dimitrov (29e) 6-1, 6-4, 6-3 et affrontera l'inattendu Argentin Tomas Etcheverry (49e) qui a écarté le Japonais Yoshihito Nishioka (33e), physiquement diminué, 7-6 (10/8), 6-0, 6-1.
Si Zverev, finaliste de l'US Open 2020, avait déjà joué l'an dernier une demi-finale à Roland-Garros, où il avait donné beaucoup de fil à retordre à Rafael Nadal avant de se blesser lourdement à la cheville droite, Etcheverry, lui, n'avait encore jamais dépassé le deuxième tour en Grand Chelem.
Rune s'est imposé contre l'Argentin Francisco Cerundolo (23e) 7-6 (7/3), 3-6, 6-4, 1-6, 7-6 (10/7) après 3h59 d'un combat acharné, durant lequel il a commis beaucoup de fautes directes (73 sur l'ensemble du match) et a semblé en difficulté physique au point de se faire donner un remède par le médecin au milieu du quatrième set.
Il y a aussi eu une erreur d'arbitrage qui lui a permis de remporter un point alors qu'il avait joué une balle après le second rebond, ce que l'arbitre n'a pas vu.
"Je suis désolé pour lui (Cerundolo). Après cet incident, j'ai réussi le break", a commenté le Danois en expliquant avoir joué la balle sans se rendre compte sur l'instant qu'elle avait doublé, mais reconnaissant a posteriori et en ayant vu les images TV que la balle avait effectivement fait deux rebonds.
L'an dernier, pour sa première participation à Roland-Garros, il avait atteint les quarts, son meilleur résultat à ce jour en Grand Chelem. Mais cette année, à 20 ans, il a changé de statut et se présente comme l'un des principaux outsiders face aux grands favoris Carlos Alcaraz (N.1 mondial) et Novak Djokovic (3e).
Dans un quart de vikings, Rune le Danois affrontera mercredi Casper Ruud le Norvégien, celui-là même qui l'avait éliminé l'an dernier.
Le N.4 mondial et finaliste l'an passé a bataillé trois sets et 3h20 pour venir à bout du Chilien Nicolas Jarry (35e) 7-6 (7/3), 7-5, 7-5.
"Ça a été trois sets très, très difficiles... Combien de temps ça aurait duré si nous étions allés au cinquième set?" s'est interrogé le Norvégien de 24 ans, tout en précisant qu'il était "prêt s'il avait fallu jouer plus".
-Haddad nerveuse comme Djoko-
Dans le tableau féminin, la Brésilienne Beatriz Haddad a mis le temps, mais s'est qualifiée pour son tout premier quart de finale d'un tournoi du Grand Chelem en remportant le troisième match féminin le plus long de l'histoire de Roland-Garros.
"Je suis très heureuse et fière de ne pas avoir baissé les bras et je pense que, pour ça, je mérite cette victoire", a déclaré Haddad (14e) après avoir battu l'Espagnole Sara Sorribes (132e) 6-7 (3/7), 6-3, 7-5 en 3h51.
Le match féminin le plus long à Roland-Garros a duré 4h07 et avait été remporté par la Française Virginie Buisson contre sa compatriote Noëlle van Lottum au premier tour en 1995.
"La clé a été de jouer tous les points, quel que soit le score. Je me disais que si j'étais nerveuse, mon adversaire l'était aussi. Et puis Novak Djokovic a dit que lui aussi était nerveux par moments. Alors si lui l'est, qui suis-je moi pour ne pas être nerveuse ?", a commenté Haddad.
Elle devient ainsi la première Brésilienne à se hisser en quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis Maria Bueno, en 1968 déjà à Paris.
Elle affrontera mercredi Ons Jabeur (7e) qui s'est au contraire débarrassée très tranquillement de l'Américaine Bernarda Pera (36e) 6-3, 6-1 en 1h03.
Finaliste de Wimbledon et de l'US Open l'an dernier, la Tunisienne de 28 ans n'avait jamais dépassé les huitièmes de finale à Paris.
"C'était le seul quart de Grand Chelem qui me manquait", s'est félicitée Jabeur qui était devenue en 2020 la première joueuse arabe à atteindre les quarts d'un tournoi du Grand Chelem, en Australie.
L'autre quart du haut du tableau opposera la N.1 mondiale et tenante du titre polonaise Iga Swiatek, qui a bénéficié de l'abandon de l'Ukrainienne Lesia Tsurenko (66e), à l'Américaine Coco Gauff (6e), dans un match revanche de la finale de l'an dernier.