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Marc Raisière, CEO de Belfius était l'invité du Bel RTL matin ce mardi. Au micro de Martin Buxant, il a évoqué le bon d'État lancé par le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem. Un mieux pour la dette publique qui pourrait, selon lui, avoir un impact sur les crédits octroyés.
Y a-t-il un revers à la médaille de l'opération bon d'État? Les Belges ont prêté près de 22 milliards d'euros à l'État pour une période d'un an dans le cadre de cette opération. Cet argent a quitté les banques. "Est-ce qu'il y a une crainte que les banques qui ont moins d'argent disponible ne prêtent plus difficilement ou à de moins bonnes conditions", demande le journaliste.
S'il invite à "éviter l'hyper-simplification", Marc Raisière, le CEO de Belfius avance: "Le système bancaire est basé sur la liquidité et nous octroyons des crédits. Dès l'instant où certaines banques, suite à l'opération bon d'État voient leurs liquidités diminuer, elles seront, et c'est mécanique, ce n'est pas un avis, elles seront moins présentes sur le monde des crédits. Donc moins de compétition et des conditions peut-être moins favorables."
Pierre-Yves Dermagne, ministre de l'Économie a évoqué, sur notre plateau ce dimanche, la possibilité d'imaginer de mettre en place un livret A. Un compte épargne avec un taux soutenu par l'État, ça existe en France, par exemple. "Si on devait faire un livret A, ce serait un autre type de menace à la liquidité", répond Marc Raisière. Il insiste: "C'est mécanique, lorsqu'une banque voit sa liquidité fondre, elle prête moins, elle a moins les moyens de prêter, c'est comme ça."