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Combien de Français vivent réellement en Belgique ? Le chiffre pourrait vous étonner

L'Ambassadeur de France en Belgique, Xavier Lapeyre de Cabanes, évoque les relations entre les deux pays, des échanges économiques à la coopération militaire. Il était l'invité de Martin Buxant ce mercredi matin, sur bel RTL. 

Diplomatie et économie au menu de l'invité de 7h50 de Martin Buxant, ce mercredi. L'Ambassadeur de France en Belgique, Xavier Lapeyre de Cabanes, a apporté un éclairage détaillé sur les relations incontournables entre les deux nations voisines. Différents aspects ont été abordés : le poids économique des ressortissants français en Belgique, les relations commerciales et industrielles, ainsi que la coopération militaire et diplomatique.

Selon l'Ambassadeur, la communauté française en Belgique dépasse les chiffres officiels. « Mes compatriotes qui sont inscrits au Consulat Général de France à Bruxelles sont 123 000... mais c’est plutôt dans les 200-250 000. » En comptant les étudiants français non-inscrits, ce chiffre pourrait atteindre environ 300 000 personnes. Un phénomène dont l’évolution reste difficile à suivre dû au va-et-vient fréquent entre les deux pays. Cela représente tout de même 2,56% de la population, soit 1 personne sur 39 sur notre territoire. 

Relations économiques bilatérales 

Sur le plan économique, les chiffres attestent de relations bilatérales solides. « Vous êtes notre deuxième partenaire économique », expliquait-il en 2023. Cependant, en 2024, la Belgique a régressé au rang de cinquième partenaire. Cette évolution s'explique notamment par « le phénomène du port d'Anvers qui fait évidemment bourre beaucoup ».

L’Ambassadeur a également discuté des grands noms français présents en Belgique, tels que BNP Paribas Fortis, ENGIE, TotalEnergies ou Orange, mais a tenu à souligner la réciprocité : « Vous représentez à peu près 120 000 ou 130 000 emplois » en France grâce à des entreprises belges parfois discrètes mais influentes.

Concernant l'appel d'offres controversé de la SNCB pour de nouvelles rames de train, remporté par une entreprise espagnole, il a déclaré : « Ça paraît surprenant vu de l'extérieur », notamment en raison du montant inférieur de l'offre du fabricant français Alstom, une société bien implantée en Belgique. Toutefois, il s'est gardé de prendre position, reconnaissant le principe d'ouverture des marchés publics européens.

Quant à la coopération militaire franco-belge, elle est décrite comme « exemplaire et exceptionnelle ». Les deux armées travaillent main dans la main, que ce soit en Roumanie, en Lituanie ou au sein des opérations menées par l'OTAN. L’Ambassadeur a également évoqué l’avenir avec le projet européen du SCAF, un avion de combat du futur auquel la Belgique est associée.

Dissuasion nucléaire

L’entretien a aussi abordé le sujet sensible de la dissuasion nucléaire française. En cas de menace, celle-ci « dépend du président de la République » française, tout en étant pensée pour renforcer la sécurité européenne. Un dialogue avec les partenaires européens sur ce sujet crucial a été ouvert par le président Emmanuel Macron.

Enfin, concernant le conflit en Ukraine, Xavier Lapeyre de Cabanes n’exclut pas une présence militaire française dans un cadre bien défini. « Tout dépend évidemment de la façon dont ça se passerait..., est-ce que c’est une opération de maintien de la paix ? », tout en assurant que la sécurisation de l'Ukraine demeure une priorité face à la pression russe. L'Ambassadeur a conclut sur l'importance de travailler main dans la main pour l’avenir de l’Europe et des relations franco-belges.

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