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La banque nationale néerlandaise, la DNB, a essuyé une perte de près d'un demi-milliard d'euros en 2022, pénalisée par la forte remontée des taux d'intérêt. Il s'agit de la première perte annuelle pour la DNB en plus de 90 ans. Et de nouvelles pertes annuelles sont attendues dans les prochaines années, la DNB ne s'attendant pas à redevenir bénéficiaire avant 2028, indique-t-elle jeudi dans son rapport annuel.
Logiquement, la banque centrale néerlandaise ne prévoit pas de verser de dividendes cette année. D'autant que si elle dispose d'un matelas de sécurité de plus de 11 milliards d'euros, la DNB n'exclut pas que ce matelas ne soit pas suffisant au cours des prochaines années et que l'État néerlandais, en tant qu'actionnaire, ne doive mettre la main au portefeuille.
La Banque nationale de Belgique (BNB) connaît peu ou prou les mêmes problèmes que la DNB. La BNB avait déjà annoncé qu'elle subirait une perte en 2022, une première depuis la Seconde Guerre mondiale, et qu'elle s'attendait à ce que ces pertes se poursuivent jusqu'en 2027 pour atteindre plusieurs milliards d'euros
Ces pertes des banques centrales sont dues aux augmentations des taux d'intérêt directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Les charges d'intérêts sur les dépôts que les établissements de crédit détiennent auprès des banques centrales ont augmenté, alors que les obligations achetées à tour de bras par les banques centrales durant la crise financière et la pandémie affichent des rendements très bas.
La BNB publiera ses résultats annuels le 29 mars.