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BYD ambitionne toujours de construire une deuxième usine en Europe, et mise sur les modèles hybrides face au tassement du marché électrique, a indiqué jeudi à Monaco la vice-présidente du constructeur automobile chinois, Stella Li.
"Notre usine hongroise doit commencer à produire à la fin de l'année (...) Nous continuons à chercher le site adéquat, et quand le temps sera venu nous investirons dans une deuxième usine", a indiqué la dirigeante du géant chinois de la voiture électrique, en charge de l'Europe et de l'Amérique, dans un entretien à l'AFP.
Mais face à des ventes électriques qui se tassent plus ou moins selon les pays européens, la marque lance aussi des voitures hybrides rechargeables (PHEV), comme le SUV "Seal U DM-i" qu'elle présente cette semaine sur le salon monégasque de l'automobile de prestige, Top Marques.
Ce type de véhicule, qui comprend un moteur à essence et une batterie de taille moyenne qu'il faut recharger, doit permettre aux clients de "faire les premiers pas pour profiter de la technologie électrique", selon Stella Li.
Les hybrides rechargeables ont représenté la moitié des ventes de BYD dans le monde en 2023, soit 1,5 million de véhicules.
Le discours critique de l'Europe sur l'automobile chinoise ne nuit pas aux marques comme BYD, assure-t-elle en retournant l'argument de la Commission européenne et de certains constructeurs. "Ca prouve que les voitures chinoises sont de bonne qualité et compétitives, accessibles. Si elles étaient mauvaises, qui s'en préoccuperait?" demande Stella Li.
Et si l'Union européenne renforce les barrières douanières pour éviter l'importation de véhicules chinois, celles-ci "finiront par nuire aux consommateurs européens", assure-t-elle, "en les empêchant d'accéder à ces technologies à un bon prix".
La marque doit présenter dans "les deux prochaines années" des modèles d'entrée de gamme sur le marché européen.