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« Nous voulons que le gouvernement belge abolisse cette hausse de taxes stupides qui visent l’aviation », lance Michael O’Leary.
Le bouillonnant boss de Ryanair vise la taxe environnementale, celle qui concerne les vols de plus de 500 kilomètres, 5 euros contre 2 ou 4 euros auparavant et 10 euros pour les autres trajets. Un frein à la croissance, selon lui.
« La seule façon de sortir de cette crise est d’offrir de la croissance, estime Michael O’Leary. Vous avez besoin de croissance dans votre économie. Un des vecteurs de croissance, c’est le transport aérien. Il génère du tourisme, le tourisme génère des emplois, pas rien qu’à Bruxelles, mais tout autour dans toute l’économie belge. Et Ryanair a livré cette croissance ces dernières décennies. Brussels Airlines n’a pas grandi ».
Une taxe stupide ? Pas de réaction des officiels belges, si ce n’est le cabinet de Jan Jambon. « Le cabinet du ministre des Finances ne se sent pas tenu de répondre à des déclarations caricaturales ».
Moins de croissance, c’est aussi à cause de la flotte. Ryanair attend de nouveaux avions, des Boeing, mais les livraisons ont eu du retard. Dès janvier, la compagnie avait annoncé que ses prévisions de croissance seraient revues un peu à la baisse. Annonce du jour, 25 appareils seront livrés d’ici octobre. Autre point, O’Leary voit Charleroi comme le plus grand aéroport du pays à l’avenir, mais avec moins de taxes : « On peut augmenter de 20 % ou de 2 millions de passagers sur 5 ans. Charleroi peut passer de 10 à 20 millions de passagers et dépasser Zaventem ».
À Bruxelles, la compagnie réduit sa capacité, une ligne en moins. Mais à Charleroi, O’Leary en annonce 3 de plus. 3 ? Pas vraiment. Elles existent depuis ce printemps et seront simplement prolongées cet hiver. Une communication à l’irlandaise à décoder.



















