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Les produits bio retrouvent les caddies: voici ce qui explique la hausse des ventes

Les magasins bio retrouvent petit à petit leur public. Leurs produits étaient très populaires pendant le confinement, mais la crise du pouvoir d'achat et passée par là et les ventes ont chuté. Ils remontent aujourd'hui de 10%, grâce à ce que certains appellent "l'effet Delhaize".

Emballés ou en vrac, les produits bio reviennent en force. Ils sont de plus en plus présents dans les caddies des clients. En cause : une indexation des salaires et une inflation qui ralentit. "On a fait un peu plus attention l'an dernier suite à la hausse des coûts énergétiques, mais c'est important de bien s'alimenter, quoi qu'il en soit", estime un client rencontré à Erpent, Namur.

Après une diminution du chiffre d'affaires l'an dernier, les ventes repartent à la hausse dans les magasins bio. Au cours des trois derniers mois, ceux-ci ont vu une augmentation de 10 à 20%.

Vanessa Charlier est gérante d'une chaîne de magasins bio. Elle voit, à nouveau, de plus en plus de client visiter ses magasins : "Le pouvoir d'achat qui a augmenté suite à l'augmentation des salaires a permis à des clients, qui nous avaient un peu perdus, de revenir chez nous", se réjouit-elle.

J'espère qu'on a gardé certains clients suite à cette fermeture des Delhaize

Certaines constatent aussi un "phénomène Delhaize". Elles récupèrent des clients de la chaîne de supermarchés, toujours perturbée par un mouvement social depuis le 7 mars dernier : "Forcément, les gens devaient se rendre dans un magasin pour se nourrir. On les a accueillis chez nous. J'espère qu'on a gardé certains clients suite à cette fermeture des Delhaize", ajoute Vanessa Charlier.

Le circuit court aussi

Adeptes du bio, certains clients se dirigent aussi vers le circuit court, local, plus proche des consommateurs. Gatien Cremer est gérant d'un projet de maraîchage bio à Loyers (Namur). Depuis deux à trois semaines, les ventes se portent mieux : "Sur un hectare, on est à cinq emplois. Je ne pense pas qu'on puisse parler de la même chose des producteurs qui fournissent la grande distribution".

Si le secteur conventionnel diminue de 10%, la consommation de bio reste toujours largement minoritaire avec 2,5% de parts de marché sur les quatre premiers mois de l'année.

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