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Le conseil communal de Liège a voté, lundi soir, une motion visant à lutter contre les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), considérées comme des "polluants éternels", dans l'environnement, en particulier dans l'eau de distribution.
Le texte a été soumis par le conseiller communal François Schreuer (Coopérative politique Vega), sur base d'études scientifiques qui pointent le danger pour la santé humaine des substances per- et polyfluoroalkylées, notamment à l'origine de lésions hépatiques, de maladies thyroïdiennes, d'obésité, de problèmes de fertilité et de cancers. Ces substances ne sont pas dégradées naturellement et s'accumulent dans l'environnement.
"L'agence flamande de l'environnement identifie leur présence dans 88 % de ses puits de mesure des eaux souterraines, partout en Flandre, dont 6 % à des niveaux jugés dangereux. De plus, des taux d'exposition à des niveaux dépassant largement les valeurs limites ont été relevés autour d'usines chimiques de nombreux pays européens, notamment en Belgique", a relevé François Schreuer.
Dans la continuité de la décision du gouvernement wallon de lancer un programme de contrôle sur l'ensemble du territoire dès 2024, afin d'obtenir des données suffisantes pour permettre une évaluation correcte du risque en Wallonie, le conseil communal de Liège a décidé, à l'unanimité, d'adopter une série de mesures visant à lutter contre les PFAS. A travers ce texte, il s'agit notamment d'ajouter une clause bannissant ces substances dans les futurs marchés publics passés par la Ville de Liège, en particulier pour les matériaux appelés à être en contact avec des denrées alimentaires.
"Il s'agit aussi de demander à la Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux (CILE) de réaliser le plus rapidement possible un état des lieux de la présence de ces polluants dans l'eau de distribution, chose qui n'a pas été faite jusqu'à présent", conclut le conseiller Vega.