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Pour les panneaux photovoltaïques, 2023 était l'année des records tandis que 2024 s'annonce comme une année cauchemar: pourquoi?

En Wallonie, depuis le 1er janvier dernier, les particuliers qui font installer des panneaux photovoltaïques ne peuvent plus profiter du régime dit "du compteur qui tourne à l’envers". Il n'y a pas encore de données officielles, mais les installateurs contactés évoquent une chute vertigineuse des commandes depuis le début de l’année. Le secteur tient pourtant à rassurer : avec la baisse de la demande, le prix des panneaux photovoltaïques va diminuer. 

Pour Logan, installateur de panneaux photovoltaïques, 2023 fut l’année de tous les records… Mais depuis le 1er janvier dernier, l’activité tourne au ralenti : désormais, ce sont surtout les entreprises, et non plus les particuliers, qui remplissent le carnet de commandes.

"L'année passée, on en avait 3.000 par mois, cette année, cela diminue fortement", explique Logan, installateur de panneaux photovoltaïques. En 2023, l’installateur hennuyer concrétisait environ 500 devis par mois. En 2024, ce volume pourrait se réduire à une centaine de commandes mensuelles en raison du changement de règles intervenu au 1er janvier.

"Les gens se sont rués sur les panneaux en pensant qu'en 2024, ce ne serait plus intéressant", note Christophe Collin, comptable et responsable des ressources humaines chez "CB Energy". "De ce fait, on a eu énormément de demandes l'année dernière".

Une date butoir

Didier s’est dépêché pour faire installer sur son toit 36 panneaux avant la date butoir du 31 décembre 2023. Il pourra ainsi profiter du régime du compteur qui tourne à l’envers jusqu’en 2030.

"Cela fait plaisir quand il tourne à l'envers, ce sont des économies", note le propriétaire de panneaux photovoltaïques. "Un citoyen se dit que ça n'est plus intéressant, car il n'y a plus le compteur qui tourne à l'envers. Il faut oublier ça et se mettre dans l'optique de se dire que c'est toujours intéressant", note Christophe Collin.

Intéressant, à condition d’utiliser le plus possible l’énergie au moment où elle est produite. Selon les entreprises du secteur, une installation est rentable après six ans, y compris avec le nouveau système car le prix des panneaux est orienté à la baisse.
 

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Commentaires

3 commentaires

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  • Aucune aide de notre gouvernement alors qu'on devrait réduire notre quota de CO2. Cherchez à qui profite ce système, certainement pas aux citoyens !!!

    Philippe JOHNEN
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  • Le mieux serait de n'alimenter que les gros consommateurs (lessiveuse, lave-vaisselle, séchoir, atelier...) par des panneaux et une batterie-tampon. Il faut donc une double installation et la possibilité de re-basculer chaque appareil sur le réseau public.

    roger rabbit
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  • La Belgique est un pays ou l'on prend plaisir à compliquer les choses; une solution pourrait être simple: vous empruntez au réseau, vous payez les Kw; vous fournissez au réseau, il vous paye la Kw, au même prix, ou vous les décompte: ce n'est pourtant pas compliqué avec les technologies actuelles: mais bon!! pourquoi faire simple quand on peux faire compliqué !!!

    Jacki Collard
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