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"C'est impensable": une nouvelle piste relance l'enquête sur les tueurs du Brabant, un numéro de plaque connu... depuis 1985

Quarante ans après les tueries du Brabant, une nouvelle piste relance l’enquête. La justice ordonne des investigations autour d'une plaque d’immatriculation relevée à l’époque mais jamais exploitée. Les familles des victimes espèrent enfin des réponses.

L’affaire des tueurs du Brabant, l’une des plus grandes énigmes criminelles de Belgique, est loin d’être résolue. La justice a ordonné de nouveaux devoirs d’enquête, près de quatre décennies après les faits. Cette décision fait suite à une piste longtemps négligée : un numéro de plaque d’immatriculation noté lors de l’attaque du Delhaize d’Alost, en 1985.

Le juge d’instruction en charge du dossier a été saisi, selon Kristiaan Vandenbussche, avocat des enfants de Georges De Smet, une des victimes des tueurs du Brabant. Celui-ci a été pris en otage sur le parking du supermarché avant d’être abattu d’une balle dans la tête. "Deux témoins avaient noté la plaque d’immatriculation des malfaiteurs et l’information avait été transmise à la police. Mais cette piste n’a jamais été étudiée en profondeur", explique l’avocat, qui espère un tournant dans l’enquête. "Nous avons maintenant une lueur d’espoir que quelque chose va finalement se passer."

Pour les familles des victimes, il faut "prendre du recul"

Ce rebondissement redonne espoir à des familles comme celle de Patricia Finné. En 1985, son père, Léon Finné, avait été tué par un des membres des tueurs du Brabant à Overijse. Bien que cette nouvelle piste concerne l’attaque d’Alost, Patricia reste attentive aux développements : "On va essayer d’y croire mais en restant prudente. Et prendre un peu de recul par rapport à ça parce que si c’est un chaud, c’est toujours pénible après."

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1985, le supermarché Delhaize à Braine l'Alleud, après le hold-up par les Tueurs du Brabant. ©RTL info

Pour Patricia, il est difficile d’accepter que cet élément ait été négligé pendant tant d’années. "Je trouve ça impensable, c’est le B.A.-BA d’une enquête. À partir du moment où on leur fournit des éléments, ils doivent être vérifiés, et visiblement ça n’a pas été le cas", déplore-t-elle.

En juin dernier, le parquet fédéral avait pourtant annoncé la clôture de l’enquête, estimant que toutes les pistes avaient été explorées. Mais sous la pression des familles et de leurs avocats, la Chambre des mises en accusation de Mons a ordonné la réouverture du dossier. Le numéro de plaque suspect, inscrit dans un carnet il y a 40 ans, sera au cœur des investigations. Un garagiste, potentiellement lié, devrait être interrogé. Entre 1983 et 1985, les tueurs du Brabant ont mené une série de braquages violents, principalement dans des supermarchés, causant la mort de 28 personnes. 

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