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Me Fabian Lauvaux, avocat de la famille de Tomy Delmotte, a demandé vendredi à la cour d'appel du Hainaut de réformer un jugement prononcé en décembre dernier. Le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Charleroi, avait condamné Anas Ateyaoui à cinq ans de prison ferme pour des coups ayant entraîné la mort de Tomy, sans intention de la donner.
Les faits ont eu lieu sur le parking d'une discothèque de Gosselies, en septembre 2017.
Le tribunal n'avait pas retenu l'intention d'homicide dans le chef du prévenu, auteur de deux coups. Un premier coup a atteint la victime aux dents, l'autre lui a brisé un os au niveau de la gorge, ce qui a entraîné une hémorragie mortelle.
En appel, la famille de Tomy demande à la cour de requalifier les faits en meurtre et de renvoyer l'affaire devant la cour d'assises. Me Lauvaux appuie sa plaidoirie sur la base de la théorie du dol éventuel. Ainsi, le prévenu, boxeur de haut niveau, aurait dû accepter les conséquences de son geste.
Le pénaliste soutient qu'il y a eu plus que deux coups et que le prévenu a disposé d'un délai de plus de vingt minutes pour s'organiser et déplacer le corps. "L'expert n'exclut pas des manœuvres concomitantes", déclare l'avocat, qui a proposé à la cour d'auditionner le médecin légiste.
Le prévenu, en appel, n'était pas présent à l'audience, ni représenté par un avocat.
L'arrêt sera prononcé le 30 juin.