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Des policiers ont porté plainte contre Youssouf Traoré, notamment pour violences et rébellion, alors que la police des polices (IGPN) enquête sur les conditions de son interpellation en marge d'une marche en mémoire de son frère Adama, a appris jeudi l'AFP auprès du parquet de Paris.
Une enquête de flagrance avait été ouverte samedi, Youssouf (Yssoufou sur son état civil) Traoré étant accusé d'avoir porté un coup à une commissaire au début d'une marche, interdite, qui a rassemblé près de 2.000 personnes dans la capitale.
Youssouf Traoré a ensuite été arrêté lors de la dispersion dans le calme des participants. Puis sa garde à vue a été levée, en raison de son hospitalisation.
Des plaintes de quatre policiers, ayant notamment participé à son arrestation, ont été jointes à l'enquête de flagrance menée par la Sûreté territoriale de Paris. Ces fonctionnaires l'accusent de violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion et menaces.
Sur la vidéo de son interpellation, filmée par plusieurs témoins, on voit Youssouf Traoré, 29 ans, résister avant d'être plaqué et maintenu au sol par plusieurs fonctionnaires de la Brav-M, une unité de police à moto décriée pendant la mobilisation contre la réforme des retraites.
L'avocat de Youssouf Traoré, Me Yassine Bouzrou, n'a pas souhaité réagir.
De son côté, Youssouf Traoré a obtenu la saisine de l'IGPN pour violences volontaires ayant entraîné moins de huit jours d'incapacité totale de travail et commise par personne dépositaire de l'autorité publique.
L'IGPN enquête également sur la plainte d'une jeune femme, poussée au sol par un policier. Les plaintes de deux journalistes dénonçant des faits similaires sont à l'analyse au parquet.
D'autres plaintes de policiers, dénonçant des faits d'outrage, ont été jointes à une enquête ouverte pour organisation d'une manifestation interdite sur la voie publique.