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L'adoption de la loi sur la prévention et la lutte contre les féminicides est "une énorme avancée", se réjouit vendredi le Conseil des femmes francophones de Belgique (CFFB).
"Le Conseil des Femmes francophones de Belgique salue les définitions apportées aux féminicides mais aussi aux différentes formes de violence qui peuvent précéder un féminicide, comme la violence sexuelle, la violence psychologique et le contrôle coercitif. Il salue aussi d'autres avancées réalisées par le projet, comme l'intensification de la formation des professionnels et la création de nouveaux droits pour les victimes de violences", développe-t-il dans un communiqué.
Jeudi soir, la Chambre a adopté en séance plénière le projet de loi sur "la prévention et la lutte contre les féminicides, les homicides fondés sur le genre et les violences qui les précèdent".
La nouvelle législation définit officiellement la notion de féminicide, permet de collecter des données statistiques, améliore les droits et la protection des victimes et prévoit de former la police et les magistrats.
Les victimes de violence de genre sont également au centre des préoccupations du texte. Les victimes disposeront d'une série de garanties concernant les conditions de leur audition par la police (langue, choix du sexe de la personne qui les interroge, discrétion, informations sur les mesures de protection etc.).
"En votant ce texte à la quasi-unanimité, les partis politiques démontrent qu'au-delà de leurs clivages idéologiques, ils s'accordent dans leur combat pour que ces féminicides, qui s'inscrivent dans une société encore trop marquée par le patriarcat et les rapports d'emprise et de domination, ne soient plus une fatalité", conclut le CFFB.