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Mohamed Abrini critique la Sûreté de l'État : "ce sont des gens incompétents"

Mohamed Abrini a refusé jeudi, lors de son interrogatoire au procès des attentats du 22 mars 2016, de répondre à des questions sur des écoutes effectuées par la Sûreté de l'État à la prison de Bruges, où il a été incarcéré au lendemain de son arrestation. L'accusé a répondu qu'il ne savait pas comment la Sûreté de l'État avait pu écouter ces conversations et que, selon lui, ce sont "des gens incompétents".

"L'homme au chapeau" a eu plusieurs conversations avec Mehdi Nemmouche, l'auteur de l'attentat du 24 mai 2014 au Musée juif, et le co-accusé Bilal El Makhoukhi dans le quartier de haute sécurité à la prison de Bruges en 2016. Des discussions qui ont fait l'objet d'écoutes.

"À mon retour de Syrie, j'étais surveillé 24 heures sur 24 par la Sûreté de l'État. Et malgré ça, il y a eu Paris et Bruxelles", a constaté Mohamed Abrini. "Ce sont des gens incompétents", a-t-il ajouté. "Ils ont échoué dans beaucoup de choses."

Un peu plus tôt dans l'interrogatoire, la présidente de la cour, Laurence Massart, avait évoqué une conversation interceptée à Bruges dans laquelle Mohamed Abrini déclarait se demander pourquoi Ibrahim El Bakraoui n'avait pas réduit en mille morceaux l'ordinateur de la rue Max Roos, qui s'est avéré être une mine d'or pour les enquêteurs. L'accusé a affirmé n'en avoir "aucune idée", mais a indiqué qu'il ne répondrait pas aux questions concernant les conversations interceptées.

"L'homme au chapeau" a en effet déploré que la Sûreté de l'État prenne des écoutes et les lui "colle". "Pour moi, ce n'est pas carré, je ne vais pas répondre aux questions concernant ces écoutes."

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