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Une femme de 30 ans, M.B., a été condamnée vendredi à 200 heures de travail d'intérêt général par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour avoir aidé deux jeunes filles mineures à partir pour la Syrie en 2019. Celles-ci comptaient rejoindre l'organisation terroriste État islamique (EI) dans le pays, mais ont pu être arrêtées. Il s'agit de la deuxième condamnation pour terrorisme de la trentenaire, déradicalisée depuis les derniers faits.
M.B. a été condamnée en mars 2018 à quatre ans de prison à Bruges notamment pour avoir diffusé de la propagande terroriste et avoir entretenu des contacts avec la cellule terroriste féminine qui avait planifié un attentat contre la cathédrale de Notre-Dame de Paris en septembre 2016.
La femme a été libérée en mars 2019, mais a continué à évoluer dans des milieux radicalisés dans les mois qui ont suivi, selon le parquet fédéral. Elle aurait d'ailleurs aidé deux jeunes filles mineures, l'une originaire de France et l'autre de Gand, à partir pour la Syrie. Ces dernières ont été interpellées en juin 2019 dans le nord de la France, au domicile d'un Français radicalisé avec lequel M.B. entretenait également des contacts étroits.
Selon la défense, la trentenaire a désormais rompu tout lien avec le milieu extrémiste et est à la recherche d'un emploi. Elle a donc plaidé en faveur d'un acquittement ou, en cas de condamnation, d'une peine de travail d'intérêt général.
Le parquet fédéral a reconnu que la prévenue avait évolué depuis lors et qu'elle n'était plus du tout radicalisée.
Le tribunal a finalement reconnu M.B. coupable, mais a tenu compte de la formation qu'elle a suivie depuis les faits et lui a imposé une peine de 200 heures de travail d'intérêt général, qui, si elle n'est pas exécutée correctement, sera commuée en une peine d'emprisonnement de 24 mois.