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Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi un habitant de Waterloo à 38 mois d'emprisonnement et 4.000 euros d'amende, assortis d'un sursis probatoire pour la moitié de la peine de prison. L'homme avait été dénoncé en janvier 2022 par un organisme basé aux États-Unis, qui avait repéré qu'il avait partagé des fichiers pédopornographiques sur Instagram. Le Waterlootois avait déjà été condamné pour des faits de moeurs à deux ans de prison en 1998, puis à six ans pour viol sur mineurs en 2008.
Compte tenu de ses antécédents, la police avait procédé rapidement à une perquisition à son domicile lorsque le suspect a été identifié et dénoncé sur base de son adresse IP. Lorsque les agents se sont présentés chez lui, le Waterlootois a réussi à réinitialiser son GSM pour en effacer toutes les données. Il était cependant en aveu d'avoir possédé quelques fichiers pédopornographiques et en avoir partagés sur des chatrooms spécialisées.
Son avocat, à l'audience, avait expliqué que son client était en thérapie depuis des années mais que le covid avait été une période très compliquée pour lui, et il a basculé à nouveau. "Mon client est avant tout quelqu'un de malade, qui doit être soigné", avait plaidé le conseil. Le ministère public, lui, avait pointé le risque de récidive relevé également par les experts.
Le sursis probatoire accordé pour la moitié de la peine de 38 mois qui a été prononcée mercredi impose au prévenu un suivi spécialisé pour la prise en charge de sa problématique. La justice a ordonné pour vingt ans une interdiction pour le prévenu de participer à des activités d'enseignement avec des mineurs, ou à des activités le plaçant en position d'autorité ou de confiance avec des mineurs.