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Trois ans avec sursis requis contre le directeur du banc d'épreuves des armes à feu

Le parquet général a requis mardi devant la cour d'appel de Liège une peine de 3 ans de prison assortie d'un sursis pour le surplus de la détention préventive contre Jean-Luc S. (67 ans), le directeur du banc d'épreuves des armes à feu de Liège. Ce dernier est suspecté de faits de faux, usages de faux, détournements et escroqueries dans le cadre de ses fonctions. De nombreuses armes, considérées comme détruites, avaient été détournées et avaient échappé à leur destruction.

Une dénonciation avait révélé des détournements réalisés au sein du banc d'épreuves des armes à feu, une institution fédérale basée à Liège, qui jouit d'un rayonnement international.

Des centaines d'armes avaient été détournées alors qu'elles étaient destinées à la destruction. Ces armes confisquées par la justice avaient été encodées comme détruites et leur processus de destruction facturé, alors qu'elles n'avaient pas été éliminées mais stockées.

Jean-Luc S. conteste s'être personnellement attribué certaines armes, retrouvées chez lui. Il affirme que d'autres armes qui avaient échappé à leur destruction étaient destinées à la création d'un projet de musée au sein du banc d'épreuves des armes à feu.

Le directeur avait aussi volé des munitions et exploité le stand de tir du banc d'épreuve lors de séances de tirs entre amis.

Le parquet général a pointé l'illégalité des faits commis par le directeur du banc d'épreuve dans le cadre de ses fonctions ainsi que sa tendance à s'exonérer de sa responsabilité par lâcheté. L'avocat général a requis une peine de 3 ans de prison avec sursis pour le surplus de la détention préventive.

Un employé-encodeur avait fermé les yeux face à la situation et participé au processus mis en place. Il encourt une peine de travail.

L'arrêt interviendra le 14 mai.

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