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Une peine de 7 ans requise pour trafic d'êtres humains

Deux Irakiens ont dû répondre devant le tribunal correctionnel de Bruges de leur participation à un vaste réseau de passeurs. En octobre 2021, 24 de leurs victimes ont même dérivé en mer du Nord pendant deux jours. Le ministère public a requis sept ans d'emprisonnement effectif et une amende de 184.000 euros.

Les personnes à bord ont prévenu elles-mêmes les services de secours le 27 octobre 2021. Partis du nord de la France deux jours plus tôt, leur bateau a dérivé jusqu'au large de Zeebrugge en raison d'un moteur défectueux. Ils ont finalement été secourus à proximité du parc éolien. Certaines victimes ont dû être transférées à l'hôpital par hélicoptère.

L'une des personnes navigantes a spontanément raconté ce qui se tramait à bord. Faiz A. (36 ans) a affirmé qu'il avait accompagné les migrants depuis les camps de réfugiés du nord de la France jusqu'à la plage pour le compte des véritables passeurs. Au cours de ses auditions ultérieures, l'Irakien s'est cependant rétracté. En juin 2022, le tribunal correctionnel de Bruges l'a condamné à six ans d'emprisonnement effectif. La cour d'appel a ensuite réduit cette peine à cinq ans de prison.

A. a donné aux enquêteurs les noms d'un certain Omar et d'un certain Sosa ou Sousa. Sur la base de ces déclarations, Wissam A. (33 ans) et Omar H.J. (34 ans) ont pu être interpellés en France fin 2022. L'enquête de téléphonie a également permis de relier les Irakiens aux faits.

Mercredi matin, la défense a demandé l'acquittement sur toute la ligne. Les prévenus soutiennent qu'ils ont été identifiés à tort comme des passeurs. Me Jorn Verminck a également soulevé le fait qu'Omar H.J. voulait effectuer lui-même la traversée vers le Royaume-Uni.

Le tribunal rendra son jugement le 14 août.

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