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Le soleil resplendissait devant le palais présidentiel chilien de la Moneda ce mardi, pour accueillir le roi Philippe et la reine Mathilde, en visite d’État dans ce pays d’Amérique latine. Fanfare et troupes nationales étaient de sortie pour accueillir les souverains belges.
Avant cette cérémonie officielle, le Roi et la Reine s’étaient rendus au monument en l’honneur de Bernardo O’Higgins, où une gerbe a été déposée. Né en 1778 et décédé en 1842, il a déclaré l’indépendance du pays, qui était alors sous le joug espagnol. Il fut le premier chef d’État chilien, sous le titre de « commandeur suprême », entre 1817 et 1823.
Après cet hommage à ce héros national chilien, les souverains ont rallié le palais présidentiel de la Moneda, autre témoin de l’histoire chilienne alors que le bâtiment a été bombardé par le général Auguste Pinochet en 1973, lors de son coup d’État. Sa restauration est vue au Chili comme un symbole de redressement national et de transition démocratique.
Les hymnes chilien et belge ont résonné en fanfare sur la place située devant le palais, où une petite foule s’était pressée pour tenter d’apercevoir le Roi et la Reine, dont quelques enfants affublés de drapeaux belges et criant à tout-va « Vive la Belgique, vive le Roi, vive la Reine ».
Après avoir passé en revue les troupes, le roi Philippe et le président chilien Gabriel Boric ont pu s’entretenir en tête-à-tête. La délégation ministérielle (Maxime Prévot, Vanessa Matz, Rudi Vervoort, Elisabeth Degryse, Adrien Dolimont et Annick de Ridder) ont par la suite rejoint les discussions avec le président chilien.
La Reine s’est, elle, rendue au musée chilien d’art précolombien, qui comprend une collection de quelque 3.000 objets datant de l’ère précolombienne, soit avant l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent en 1492.
Auparavant, alors que le Roi s’entretenait avec des Chiliens fuyant la dictature du général Pinochet et qui avaient trouvé refuge dans l’ambassade belge à Santiago, la Reine s’est, elle, rendue auprès de l’institution Coaniquem. Acronyme pour « Corporación de Ayuda al Niño Quemado » (société d’aide aux enfants brûlés), cette institution à but non lucratif prend en charge, depuis 1979, gratuitement les enfants gravement brûlés. Elle forme également les professionnels de la santé aux traitements des brûlures et mène des actions pour prévenir les brûlures chez les enfants.
Elle collabore notamment avec l’organisation Oscare, située à Anvers, spécialisée dans le traitement des brûlures et des cicatrices. Un accord lie également Coaniquem, Oscare et l’Université d’Anvers depuis 2022, pour explorer les possibilités d’échanges professionnels, de recherche collaborative et de formation.



















