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« Ça ne me fait ni chaud ni froid, moi aussi, je me suis fait violer » déclare l’accusée du meurtre de la petite Lola alors que son procès s’ouvre à Paris

Par RTL info
Trois ans après le meurtre de Lola Daviet, le procès de Dahbia Benkired s’ouvre ce vendredi à la cour d’assises Paris. Elle est jugée pour viol, torture et meurtre sur la fillette de 12 ans.

Trois ans après le crime qui a glacé la France et secoué la classe politique, le procès de Dahbia Benkired s’est ouvert ce vendredi devant la cour d’assises de Paris. L’accusée est jugée pour le viol et le meurtre, accompagnés d’actes de torture, commis sur la jeune Lola Daviet, 12 ans. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. L’émotion était palpable dès l’ouverture de l’audience. Sur le banc des parties civiles, la famille et les proches de la victime, visages marqués par trois années d’attente, avaient revêtu un T-shirt poignant, imprimé du visage souriant de Lola : « Tu étais le soleil de nos vies, tu seras l’étoile de nos nuits ».

À l’entrée de l’accusée dans le box, une des proches de l’adolescente, submergée par l’émotion, a éclaté en sanglots avant de devoir quitter la salle. Aujourd’hui âgée de 27 ans, Dahbia Benkired a décliné son identité. La personnalité de l’accusée et le mobile du crime, sur lequel elle n’a jamais donné de véritable explication, seront au cœur des débats avant un verdict attendu le 24 octobre.

Des déclarations glaçantes et un mobile confus de la part de l’accusée

Face à la cour, il s’agira de percer les raisons de ce passage à l’acte, qui restent à ce jour confuses. Lors de ses interrogatoires, Dahbia Benkired a d’abord montré de l’agacement de ne pas avoir de pass pour l’ascenseur, que la mère de Lola, gardienne de l’immeuble, aurait refusé de lui fournir. Elle a ensuite accusé un ex-conjoint, avant de sombrer dans l’énigme. Son profil est d’autant plus troublant que l’accusée a pu faire preuve d’une froideur déconcertante. Confrontée aux faits durant sa garde à vue, elle a lâché, de façon glaçante : « Ça ne me fait ni chaud ni froid. Moi aussi, je me suis fait violer ».

Bien que la jeune femme, grosse consommatrice de cannabis, ne souffre pas d’une « pathologie psychiatrique majeure », des « conduites manipulatoires » ont été relevées par les experts. Les enquêteurs se sont également penchés sur ses recherches internet autour de la sorcellerie ainsi que sur un détail macabre : les chiffres « 1 » et « 0 » inscrits au vernis sous les pieds de la victime. Interrogée sur ces éléments, l’accusée a refusé de s’expliquer, répondant sèchement : « Ça vous intéresse, la mort d’une petite ? Pas moi ».

Rappel des faits

L’horreur a commencé le 14 octobre 2022. Vers 15h40, les bandes de vidéosurveillance de l’immeuble du 19e arrondissement de Paris montrent Lola Daviet, fille du gardien, se faisant aborder par Dahbia Benkired alors qu’elle rentre du collège. L’enquête a ensuite reconstitué une scène de crime d’une violence inouïe : contrainte de suivre l’accusée dans l’appartement de sa sœur, la fillette y a subi des actes sexuels et a été frappée à plusieurs reprises avec des ciseaux et un cutter. La jeune Lola est finalement morte par asphyxie, son corps étant entièrement recouvert d’adhésif, y compris sur le visage.

Environ une heure et demie plus tard, l’accusée était aperçue dans le hall, entamant une fuite erratique avec des valises et une imposante malle dans laquelle elle avait dissimulé le corps. Tentant d’échapper aux soupçons, elle a notamment affirmé à un client de bar qu’elle « vendait un rein », avant d’être interpellée le lendemain matin. La révélation des faits, et le contexte de situation irrégulière de l’Algérienne, avait suscité une vive polémique nationale, malgré les appels au calme de la famille de l’adolescente.

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