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Maria Arena se dit innocente, pourtant tous les éléments prouvent pour l'instant l'inverse. Proche du principal accusé repenti Antonio Panzeri, argent liquide retrouvé chez son fils… Malgré tout, l’eurodéputée affirme qu’elle n’a rien avoir avec cette affaire de corruption au sein du Parlement européen.
Depuis le début de l’affaire du Qatargate, il y a dix mois, Maria Arena n’accorde aucune interview à la télévision. Aujourd’hui, elle s’est exprimée à la presse écrite, en toute discrétion. "Manifestement, Maria Arena avait quelques messages à faire passer, remettre les points sur les "i". Elle voulait donner sa vérité sur le Qatargate. Elle voulait aussi réagir aux informations publiées sur la découverte de 180.000 euros en liquide, chez son fils, lors des perquisitions qui ont eu lieu au moins de juillet dernier", explique Louis Colart, journaliste au Soir.
Une analyse est en cours afin d’établir un lien éventuel entre l’argent liquide découvert chez Eva Kaïli, ancienne vice-présidente du Parlement européen, et celui qui a été perquisitionné chez le fils de Maria Arena. Pourtant, selon les dires de cette dernière, "cet argent n’a rien à voir avec moi, ni avec le Qatar. Je peux vous le dire en mettant les deux mains au feu".
Maria Arena se dit innocente dans cette affaire et regrette que le nom de son fils apparaisse dans le dossier. Elle n’a jamais, dit-elle, cherché à protéger le Qatar, notamment durant l’audition du ministre qatari du travail, Ali Bin Samikh Al-Marri, en 2022. Elle dénonce aussi l’instrumentalisation de ses anciens liens d’amitié avec Antonio Panzeri, cerveau présumé du Qatargate. "Panzeri n’est plus mon ami, c’est clair. Je lui en voudrai tout au long de ma vie", assure-t-elle.
L’eurodéputée se dit prête à répondre à une convocation de la justice, mais jusqu’ici, la juge d’instruction n’a ni souhaité ni demandé son audition.