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Une sécheresse inédite depuis 132 ans inquiète les agriculteurs: "Certaines cultures sont vraiment en difficulté"

Il y a 132 ans que notre pays n’a plus connu un tel déficit d'eau à cette période de l’année. Il s'agit du printemps le plus sec depuis 1893. Cette sécheresse est donc exceptionnelle. Les agriculteurs scrutent le ciel avec inquiétude. 

30,5 litres d'eau au mètre carré sont tombés en Belgique depuis mars. C'est quatre fois moins qu'une année normale. On n’avait plus vu ça depuis 1893. Cette sécheresse sans précédent ne fait pas les affaires de nos agriculteurs. 

S'ils sont parvenus à garder de bons stocks d'eau de pluie heureusement, il n’est pas simple de commencer à cultiver. Ce qui inquiète, ce sont les cultures de printemps : la terre est trop sèche en surface et donc les graines ne germent pas.

"Les conséquences, c’est parfois la nécessité de semer à nouveau, parfois ce sont des cultures qui ne vont pas produire tout simplement. Mais on espère quand même que la pluie va arriver", confie Hugues Falys, porte-parole de la Fugea, la fédération des agriculteurs et éleveurs. 

Il ne manque pas encore d'eau pour cultiver ou pour le bétail. On a souvent pensé à la stocker. C’est le cas de Frédéric Morand, de la coopérative Vert d'Iris à Anderlecht, via 6 grandes citernes souterraines. "Cela nous a permis grâce à la pluie de l’an dernier de stocker 120 mètres cube d’eau. Là, on est à l’aise parce qu’on peut pomper en permanence pour remplir notre citerne et irriguer", explique-t-il. 

Ce n’est pas encore le Sahara non plus

Pour l'instant, aucune mesure n'est prise pour venir en aide aux agriculteurs en difficulté. "Depuis déjà plusieurs semaines, on constate une sécheresse de surface et donc certaines cultures sont vraiment en difficulté par rapport au déficit pluviométrique. Mais c’est encore trop tôt à ce stade-ci pour des mesures particulières", indique Stéphanie Ernoux, porte-parole du Centre régional de crise.

La situation doit donc être surveillée, mais n'est pas dramatique. "Il y a de l’eau encore en profondeur quand même. Ce n’est pas encore le Sahara non plus", souligne Hugues Falys. 

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