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Mardi soir, Paul Magnette et Bart De Wever se sont affrontés dans "Le Grand Duel". Pouvoir d'achat, pensions, immigration... étaient au cœur du débat. Voici l'analyse du politologue Pascal Delwit.
De toute évidence, le débat était tendu, plus tendu qu'on ne pouvait l'imaginer. Selon Pascal Delwit, politologue à l'ULB, Bart De Wever s'est placé encore plus à droite que d'habitude, un choix stratégique : "Chacun parlant principalement à sa communauté, son électorat, Bart De Wever doit résorber son écart avec le Vlaams Belang", explique-t-il.
Paul Magnette est resté, comme à son habitude, à gauche : "Sur la sécurité sociale, les questions sociales... vers l'électorat de gauche francophone", analyse Pascal Delwit.
Désaccord sur presque tout
Les deux hommes étaient en désaccord sur tous les sujets évoqués... sauf un : la politique internationale. "Quand bien même ils se sont disputés sur les chiffres, ils ont une vision similaire sur le dossier ukrainien", reconnaît le politologue.
Nous notons toutefois qu'ils se sont accordés pour dire qu'il fallait continuer de soutenir financièrement l'Ukraine, mais Bart De Wever a évoqué le problème de l'immigration ukrainienne en Belgique.
Le confédéralisme
La thématique était assez absente du débat côté francophone. Hier, nous avons pu constater que le confédéralisme apparaissait en filigrane tout au long du débat : "Bart De Wever a comparé ce qu'on fait en Flandre et ce qu'on fait dans l'espace francophone donc il y a quand même une dimension communautaire très affirmée dans ce débat".
Qui sera Premier ministre ?
"Tout dépend des résultats électoraux du PS et de la N-VA mais aussi des autres partis. Si on a une forte progression des autres partis, de la droite radicale et de la gauche radicale, ça va resserrer le jeu sur les possibles en termes de majorité et possiblement le PS et la N-VA devront discuter ensemble comme d'autres partis au