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Arrêts de travail dans les écoles: la ministre maintient la possibilité de "virer" les profs

Caroline Désir, la ministre de l’Education en Fédération Wallonie Bruxelles était l'invitée de matinale sur BEL RTL. Interrogée par Antonio Solimando, la ministre a défendu le futur système d’évaluation des profs, dénoncé par quatre syndicats.

Nouvelles salves d’arrêts de travail de prof aujourd’hui dans les écoles francophones. Après une grève et quatre manifestations en un an, les syndicats ne veulent pas qu’on puisse licencier un prof nommé, est-ce que vous allez maintenir votre système d’évaluation ? 

Caroline Désir estime que "la pression monte un petit peu. Nous sommes en pleine concertation sur ce fameux avant-projet de décret concernant l’évaluation. C’est un texte auquel nous tenons car il prévoit un dispositif de soutien et d’accompagnement pour les enseignants, c’est très important notamment pour les jeunes enseignants… et dans l’immense majorité des cas, cela va s’arrêter là"

Les syndicats craignent qu’on sanctionne à tort des profs pour des questions de règlements de comptes, parce que pour un directeur cela ne passe plus avec son enseignant, est-ce qu’il n’y a pas un danger pour un professeur nommé de subir une pression non justifiée ?

Caroline Désir précise la procédure : "Si on voit que l’enseignant éprouve certaines difficultés dans l’exercice de son métier, on va pouvoir lui proposer un accompagnement, des formations, différentes façons de s’améliorer. Si à l’issue de tout cela, on se rend compte que cela coince toujours, on peut prévoir une autre partie, qui n’est plus prise en charge par la direction, mais bien par le pouvoir organisateur et qui consiste en une évaluation proprement dite. Là encore, il y a toute une série d’étapes différentes, les droits du travailleur seront respectés, il va pouvoir se faire entendre, il va pouvoir introduire à deux moments un recours… "

Avec au final, une sanction à la clé qui peut être le licenciement, ça vous ne l’enlèverez pas, c’est ce que les syndicats vous demandent 

"Dans la fonction publique aujourd’hui, tous les fonctionnaires sont évalués et ce depuis 20 ans, on ne peut pas dire que cela ait mené à des vagues de licenciements massifs. La ministre avance : « est-ce qu’on peut défendre que l’enseignement soit le seul secteur où un membre du personnel qui par hypothèse dysfonctionnerait de manière répétée dans l’exercice de son métier, qu’on ne puisse rien faire par rapport à lui. On parle quand même de l’éducation de nos enfants. On parle du fonctionnement de nos écoles… Et on parle de cas extrêmes où un enseignant refuserait de se former, de prendre ce qu’on lui propose pour s’améliorer", argumente Caroline Désir.

Vous êtes consciente que vous allez potentiellement au clash ? Quatre syndicats s’opposent à cette évaluation et menacent de ne plus participer à l’application du pacte d’excellence.

"S’ils décident de claquer la porte, on doit réunir l’ensemble des acteurs institutionnels du pacte pour voir comment on continue à travailler. Mais c’est quelque chose que je comprendrais difficilement car il n’y a pas une réforme pareille qui a été menée autant dans la concertation", a indiqué la ministre.
 

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Commentaires

12 commentaires

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  • A quand une évaluation des ministres ???

    Fred Lanoy
     Répondre
  • Exact , ils sont si nombreux qu'on a le choix et pléthore même . Suffit de voir l'évolution du classement de la performance de nos élèves francophones . Par contre toujours ces listes pour l'inscription des enfants .

    Philibert Bernard
     Répondre
  • ON installe le KGB dans l'enseignement!! La politique = trahison .

    Romain VERBURGH
     Répondre
  • Des profs maltraités par leurs directeurs, on n'en voit presque jamais. Par contre, des profs qui profitent de leur statut de nommé pour en faire le moins possible et faire un boulot de m**** sans conséquences, y'en a presque dans toutes le écoles...

    Thierry Frayer
     Répondre
  • il faudrait une évaluation des ministres

    Gisele Bouboule
     Répondre
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