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Les chefs d'État et de gouvernement européens, réunis en sommet à Bruxelles, ont convenu jeudi de maintenir les actifs russes gelés jusqu'à la fin de l'agression de la Russie contre l'Ukraine.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, l'UE a imposé une série de sanctions à l'encontre de Moscou, dont un gel des avoirs russes. Quelque 210 milliards d'actifs de la Banque centrale de Russie sont ainsi bloqués dans l'UE. Le sujet est sensible pour la Belgique, puisqu'une grande partie de cet argent est logée au sein de la société Euroclear, basée à Bruxelles.
Ces avoirs génèrent des revenus et les Vingt-sept avaient décidé d'utiliser ces "profits exceptionnels" pour rembourser des prêts à l'Ukraine. Des voix se sont élevées ces dernières semaines pour aller un pas plus loin en confisquant les avoirs russes gelés.
Interrogé mercredi en comité d'avis sur les questions européennes, le Premier ministre Bart De Wever a qualifié de "non-sens" la possibilité de confisquer la "tirelire de Poutine", un acte qu'il voit comme "dangereux" pour la Belgique. "Il faut être extrêmement prudent, certainement en tant que Belge", a-t-il souligné, pointant les risques juridiques, financiers, voire systémiques d'une confiscation de cet argent.
Un lapsus pour le Premier ministre
Alors que l'Europe tente de se réarmer et de renforcer sa Défense, on cherche encore des financements pour y parvenir. Pour ce faire, il existe un outil pour emprunter au taux le plus faible, est-ce une possibilité pour la Belgique pour acheter des armes supplémentaires ? Bart De Wever évoque cette possibilité... en faisant un beau lapsus. "On ne l'exclut pas, on doit encore négocier avec le gouvernement flamand... belge, excusez-moi !", se reprend-il rapidement. "L'idée d'acheter le plus possible en Europe, ça me semble logique, mais ça demande des décisions courageuses".


















