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Cinq nouvelles communes wallonnes, à savoir Anhée, Ciney, Dalhem, Frasnes-lez-Anvaing et Neupré, se sont vues attribuer samedi à Malmedy le label "Ma commune dit oui aux langues régionales" en présence de la ministre francophone de la Culture, Bénédicte Linard.
Avec ce label, la Fédération Wallonie-Bruxelles entend soutenir l'emploi des langues régionales en Belgique francophone. "Il faut protéger mais surtout valoriser l'utilisation de ces langues", a souligné la ministre, précisant que 46 communes détiennent à présent ce label de promotion.
Lancé en 2018, le projet "Ma commune dit oui aux langues régionales" a pour objet la constitution d'un réseau de communes labellisées s'engageant à mettre en œuvre au minimum 15 actions concrètes en faveur des langues et cultures régionales présentes sur leur territoire. "Ces engagements peuvent être culturels, en lien avec l'enseignement, le tourisme... et permettent aux langues régionales de continuer d'exister", a détaillé Mme Linard.
En Wallonie, une personne sur trois habite dans une commune labellisée. Toutes les langues régionales sont concernées par le label. "Ces langues font la richesse de notre territoire mais aussi partie de notre identité. Toutes rapprochent les gens, on en a vraiment besoin dans notre société. Toutes les initiatives de folklore, de carnaval doivent être soutenues de manière à mieux vivre ensemble."
La cérémonie autour de la réception du label était aussi l'occasion de remettre le Prix de l'OEuvre philologique, qui récompense un travail de recherche ou une publication en lien avec les langues régionales endogènes reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Esther Baiwir et Georges Larcin ont ainsi été récompensés, l'une pour son atlas pan-picard informatisé et l'autre pour son dictionnaire français-picard borain.