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Le cortège de la manifestation du secteur non marchand s'est élancé peu après 10h45 des abords de la gare du Nord de Bruxelles pour rejoindre ceux de la gare du Midi. Les syndicats, réunis en front commun national et présents par milliers, entendent dénoncer les conditions de travail des infirmiers, aides soignants, aides à domicile ou du personnel des crèches ou des institutions d'aide à la jeunesse.
Les secteurs de la santé et du bien-être manifestent une seconde fois cette année déjà, après un premier rassemblement de masse fin janvier. Les affiliés dénoncent les bas salaires, les contrats instables, les conditions d'exercice épuisantes et la pénurie de personnel constatés au sein des corps de métiers concernés.
Les alentours de la Gare du Nord étaient noirs de monde avant le départ, ou plutôt multicolores puisqu'aux couleurs des syndicats CNE, Setca, CSC Services publics, CGSP et CGSLB. La manifestation devrait s'achever aux alentours de 13h à la Gare du Midi.
Les secteurs de la santé et du bien être, déjà fragilisés avant même la pandémie de Covid-19, traversent actuellement une crise profonde : métiers trop épuisants (physiquement et psychologiquement), exigeants et peu considérés, ils ne parviennent plus à attirer des jeunes qui doivent pourtant se former des années durant pour y accéder.
La pénurie de personnel n'affecte pas que les infirmiers, aides soignants et aides à domicile, mais aussi la qualité des soins proposés.
Les syndicats estiment ne pas avoir été entendus malgré les avertissements répétés depuis fin 2022. Dans un communiqué collectif, ils pointent notamment du doigt les budgets pour les années 2023-2024, qui ne prévoient aucune mesure de soutien aux secteurs sociaux et de santé.
Outre une réduction collective du temps de travail, le front commun réclame de meilleures conditions d'exercice, davantage de soutien et une meilleure rémunération.