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ll y a lieu de se demander si on atteint pas les limites humainement acceptables en donnant la priorité au sort de personnes hébergées dans un hôtel sur celles qui dorment à la rue, a affirmé en substance vendredi le ministre président bruxellois, Rudi Vervboort (PS).
Il était interrogé par plusieurs députés bruxellois au Parlement régional sur le dossier des sans-papiers dans le contexte de la fermeture du squat du 48 de la rue des Palais et de la prise en charge des occupants.
Quelque 163 personnes ont ainsi été hébergées temporairement dans un hôtel à Ruisbroek, ce qui a suscité l'indignation notamment du bourgmestre local, non content de ne pas en avoir été informé.
Des démarches ont aussitôt été entreprises par Fedasil pour leur trouver une solution d'hébergement, ailleurs.
"Je dois vous dire que si Fedasil veut donner la priorité aux demandeurs d'asile qui logent à l'hôtel sur ceux qui doivent dormir dans la rue, alors on a atteint les limites de ce qui est humainement et moralement acceptable"..., a dit Rudi Vervoort.
Le ministre-président s'est par ailleurs étonné des réactions "hystériques" engendrées par l'envoi de demandeurs d'asile, dans un hôtel, à Ruisbroek.
"Lorsque Fedasil décide de placer des personnes dans nos communes, il ne téléphone pas aux bourgmestres pour le prévenir. Je peux comprendre que ce soit la règle pour Bruxelles et qu'elle ne s'applique pas ailleurs", a-t-il faussement ironisé.