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Le président des Engagés Maxime Prévot était hier soir sur le ring des Puncheurs, Martin Buxant et Christophe Deborsu. Et il s’est attelé à marteler sa ligne centriste, analyse Martin Buxant.
A quoi on détecte-t-on un vrai candidat Premier ministre ? Au fait que quand on lui pose la question de savoir s’il aimerait enfiler ce costume, il vous répond qu’il n’y pense pas du tout, et que d’ailleurs ce serait trahir la modestie que d’y penser. C’est du Maxime Prévot dans le texte et s’il y a une chose à retenir de ce round des puncheurs avec le président des centristes, c’est qu’un candidat Premier ministre est né. D’ailleurs, on le voit, on n’est pas aveugle, la veille, il était en direct à la télévision flamande, pour montrer que, lui (suivez mon regard), il est bon bilingue.
Mais, la modestie, voire la fausse modestie, et la bonne connaissance du néerlandais, ça n’a jamais fait gagner une élection, ce qu’il faut, c’est bien connu, c’est faire rêver les gens, emmener les Belges et leur faire oublier la pluie. I had a dream.
Est-ce que le président des Engagés y est parvenu? En tous cas, cette ligne centriste a été martelée sur tous les tons. Les Engagés, c’est pas de l’écologie ni du socialisme ni du libéralisme, a dit Prévot, c’est pas cela, c’est mieux que cela, jure-t-il, et là, il tient quelque chose, parce qu’il parle au bon sens des Belges.
On veut trop vous taxer ? Les Engagés vont vous aider.
Il n’y a pas assez de médecins ? Les Engagés vont vous aider.
Les gens, ils sont méchants ? Les Engagés vont vous aider.
Voilà le créneau des engagés, la bienveillance, essayer de rester au-dessus de la mêlée. Pour le moment, ça passe crème, mais il ne faudrait pas non plus nous prendre pour des perdreaux de l’année - comme disait souvent ma grand-mère.
A un moment, il va falloir dire comment on paye tout ça. Et là, je dois bien le dire, on reste encore un peu sur notre faim.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Maxime Prévot par les Puncheurs ici.