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En cas d'échec de l'Arizona, des élections fédérales pourraient-elles être réorganisées?

Les partis de l'Arizona (MR, Les Engagés, CD&V, NV-A et Vooruit) s'enferment ce mercredi pour un "conclave" et tenter de conclure les négociations. Alors que les points de blocage sont nombreux, ceux-ci doivent être réglés pour ce vendredi. Mais en cas d'échec, des élections fédérales pourraient-elles être réorganisées? 

Ce vendredi 31 janvier, le formateur fédéral Bart De Wever remettra ce qui pourrait être son dernier rapport au Roi. Les cinq partis de la coalition Arizona (MR, Les Engagés, CD&V, N-VA et Vooruit) ont en effet déclaré que cette date marquait la dernière chance pour un accord. Pourtant, une cinquantaine de points restent encore en suspens. Mais que se passera-t-il si, à l’issue du conclave qui commence ce mercredi, l’Arizona n’arrive pas à un accord ? Des élections fédérales pourraient-elles être convoquées ?

Cela n'est jamais arrivé

Il n'est jamais arrivé qu'on organise de nouvelles élections simplement parce que des négociations pour former une majorité échouaient. Si un blocage persiste ce vendredi et qu'aucun accord entre les cinq partis n’est possible, ce qui signifierait l’échec des négociations, le Roi pourrait décider de dissoudre la Chambre, mais cela doit se faire sur proposition du gouvernement.

Dans ce cas, l'assemblée devrait voter une déclaration de révision de la Constitution, ce qui entraînerait automatiquement la dissolution de la Chambre et du Sénat. Des élections devraient alors être organisées dans les 40 jours suivant la dissolution. Cependant, cela semble très improbable. Ce serait un signal négatif envoyé aux Belges après une année électorale déjà bien remplie.

De plus, rien ne garantit qu'un nouveau scrutin modifierait les équilibres politiques. Plus inquiétant encore, le Vlaams Belang pourrait atteindre 35 % des voix et s’imposer dans les cinq provinces flamandes, alors qu’il en contrôle actuellement quatre depuis les élections de juin dernier.

Des nouveaux rôles ? 

Il n'est pas exclu qu'un accord soit trouvé vendredi. Pour l’instant, nous assistons encore à une phase de dramatisation, où chaque parti cherche à obtenir des concessions afin de pouvoir justifier l’accord devant sa base.

Avant d’envisager de nouvelles élections, il est aussi possible que le Roi reconnaisse l’échec du formateur, mais décide de prendre une pause. Il pourrait alors confier à quelqu'un d'autre la mission de faciliter les discussions et d'explorer d'autres options de coalition. Ce rôle pourrait être celui d'un "démineur", d'un "défricheur" ou encore d'un "pacificateur". En Belgique, l’imagination pour trouver des solutions de ce genre ne manque jamais.

Retrouvez "Vous êtes dans le journal" tous les soirs, du lundi au vendredi, à 18h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.

 

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