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Cette semaine, l’Europe s’est rassemblée à Bruxelles. Décisions et données importantes ont circulé, cela représente une cible très intéressante pour des cyberattaques. En cinq jours, 64 cibles en Belgique ont été visées par 1249 attaques, soit une augmentation de 190 % par rapport au mois de novembre.
À l’origine de celles-ci, on trouve des activistes pro-russes du monde entier : le collectif NoName57.
« Ils veulent surtout montrer qu’ils existent toujours, montrer qu’ils suivent la politique belge, pour le dire comme ça, et surtout avec le dossier Euroclear, c’est clair que c’est surtout dans ce côté-là qu’il faut le chercher, estime Geert Baudewijns, CEO de Sedutec, analyse de cyberattaques en Belgique. C’est surtout pour générer du brouillard sur un réseau ».
Les attaques visent l’ensemble de notre pays, principalement des sites d’instances gouvernementales, avec en tête ceux des provinces de Liège et du Limbourg, et le site web de la Chambre. Mais aussi d’autres entreprises, comme une société énergétique à Bruxelles, des organisations de transport au port d’Anvers, ou encore un fournisseur nucléaire.
Doit-on réellement s’en inquiéter ?
Ces attaques ne permettent pas de voler des données, mais peuvent cacher d’autres piratages plus importants. Selon la société de cybersécurité, notre pays dispose des moyens pour y faire face.
« Il y a toujours des mesures que notre pays peut prendre, mais soyons clairs, avec des attaques comme ça, ce n’est vraiment pas le but. Il n’y a pas de nécessité à changer un plan pour des attaques comme il y a ici », ajoute Geert Baudewijns.
Le rôle clé de la Belgique au sein de l’Union européenne la rend propice à d’autres cyberattaques, mais notre cyberdéfense est considérée comme l’une des meilleures d’Europe.

















