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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé jeudi en première lecture l'avant-projet de décret réformant le processus des habilitations dans l'enseignement supérieur, dans la foulée de l'accord intervenu au sein de l'exécutif PS-MR-Ecolo le 25 mars dernier, a-t-on appris vendredi.
"Cette réforme vise à éviter autant que possible la concurrence entre établissements, et la dilution des moyens dédiés à l'enseignement supérieur qui, pour rappel, est refinancé à hauteur de 70 millions d'euros dès cette année, et de 80 millions par an dès 2024", a indiqué la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Glatigny.
Ces préoccupations avaient été au cœur d'un blocage PS-MR de plusieurs semaines en début d'année sur la création des Masters en médecine de l'UMons et de l'université de Namur, finalement approuvée fin mars, moyennant des garanties de discipline budgétaire et la perspective d'une réforme du processus.
"Les moyens du refinancement doivent bénéficier aux étudiants en permettant de renforcer leur encadrement et de les guider vers la réussite, et non à une compétition entre établissements qui mène à une baisse de la qualité des formations", a commenté Mme Glatigny (MR).
Deux nouveaux mécanismes seraient instaurés dans le cadre de la procédure menée par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES). Premièrement, un blocage du financement de toute nouvelle habilitation pendant trois ans à compter de son activation pour tous les établissements. L'établissement qui organise une nouvelle habilitation devra donc en principe la financer sans rien recevoir de plus pendant trois ans.
Deuxièmement, le principe +1/-1: pour toute nouvelle habilitation octroyée, une habilitation existante activée devra en principe être supprimée.
Le moratoire prévu jusqu'à la fin de la législature (aucune nouvelle offre de formation ne sera autorisée avant la rentrée académique 2025-2026) est lui aussi confirmé.