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L'explosion du nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur ces quinze dernières années en Fédération Wallonie-Bruxelles n'a pas été suivie par une augmentation à due concurrence du personnel enseignant, entraînant une diminution du taux d'encadrement, montrent mardi des chiffres publiés par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES).
Dans les universités, où le nombre d'étudiants a progressé de près de 55% entre 2005 et 2019, le nombre d'équivalents temps plein (ETP) de personnel enseignant n'a lui progressé que de 26% seulement. Le taux d'encadrement moyen y est ainsi passé de 35,8 étudiants par ETP académique à 44,1 étudiants par ETP en quinze ans.
Dans l'enseignement supérieur non-universitaire, cette tendance est aussi à l'œuvre, même si elle y est moins marquée. Le nombre moyen d'étudiants par ETP de personnel enseignant est ainsi passé de 17,9 à 19,3 entre 2005 et 2021.
La situation varie toutefois en fonction des types d'enseignements.
Pour les Hautes écoles, le nombre d'étudiants sur cette période a augmenté de près de 24%, alors que les effectifs enseignants n'y ont progressé que de 7,6% seulement, entraînant là aussi une détérioration du taux d'encadrement.
Dans les écoles supérieures des arts (ESA), la situation est toutefois plus stable, tout comme dans les établissements offrant un enseignement de promotion sociale, selon le dernier StatSupInfo publié mardi par l'ARES.