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Le nouveau ministre de la Défense, Theo Francken, s'est rendu ce mardi au quartier général de la Défense. Une première prise de contact avec les dirigeants de l'armée. Sur place, il a été accueilli par certains syndicats qui lui ont exposé leurs craintes.
Il en rêvait. Après 15 ans dans la Commission Défense au Parlement, le nationaliste flamand est ministre de la Défense. À l'occasion de sa visite, Theo Francken a passé en revue des troupes issues des quatre composantes de l'armée. Le ministre a ensuite été invité à signer un livre d'or par le Général Vansina.
Et cette question: craint-il une guerre? "C'est une réelle menace, j'en suis sûr. Ça ne sera pas demain. Mais il y a beaucoup de guerres hybrides pour l'instant déjà", affirme-t-il à notre micro.
Le nationaliste flamand expose alors ses priorités: "Je pense que nous avons besoin d'un nouveau plan stratégique parce qu'on va investir beaucoup plus. On doit avoir un accord social parce qu'avec la pension et toutes les autres choses qui vont arriver, ce n'est pas facile. J'ai parlé avec le syndicat ici parce qu'il y avait une petite manifestation à la porte."
"Il s'est arrêté"
Une trentaine de syndicalistes étaient présents pour manifester contre les mesures prévues par le gouvernement fédéral en matière de pensions des militaires. Ils craignent de voir l'âge de la pension des militaires passer progressivement de 56 à 67 ans.
"Il y a quand même déjà une chose à dire, c'est qu'il s'est arrêté. C'est quand même quelque chose qui ouvre la porte alors que les quatre syndicats étaient présents. Donc il y a moyen de, à mon avis, entamer une discussion constructive. La deuxième bonne nouvelle, c'est qu'il nous a garanti aujourd'hui, et que c'était dans l'accord de gouvernement, que la profession de militaire était reconnue dans son ensemble", explique, rassuré, Boris Morenville du syndicat libéral.
Un contact encourageant qui n'empêchera pas le syndicaliste de manifester: "Je peux vous garantir qu'on sera dans les rues et nombreux."
Plus de matériel et plus de personnel. Theo Francken promet une meilleure armée et un investissement de 4 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2029, comme le demande l'OTAN.