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Formation d'un gouvernement fédéral: les 5 présidents de partis réunis en urgence ce lundi matin

Près de cinq mois après les élections, le formateur Bart De Wever se rend chez le Roi ce lundi matin pour lui faire un 10e rapport. Mais avant cela, il rassemble les présidents de partis pour une réunion de la dernière chance. 

Bart De Wever rame depuis quasiment 150 jours, mais il ne parvient pas à faire avancer son canoë, le canoë arizona, du nom des 5 partis N-VA, CD&V, Vooruit, MR et Engagés, qui sont sensés composer le futur gouvernement fédéral, le canoë reste à quai.

C'est une information RTL info : les 5 présidents de partis se réunissent en urgence ce matin. Bart De Wever veut les voir, veut les entendre, pour savoir ce qu’il doit dire au Roi Philippe un peu plus tard dans la matinée. En clair, est-ce qu’il jette l’éponge comme formateur ou est-ce qu’il prolonge un peu plus sa mission?

Cela pourrait être la réunion de la dernière chance de la coalition Arizona avant le rapport du formateur Bart De Wever au Roi. Seul le président du CD&V, Sammy Mahdi, s'est exprimé à son arrivée. "Le message adressé à tout le monde, c'est de prendre ses responsabilités. Pendant une campagne électorale, chacun cherche à être populaire mais pendant la période de formation (d'un gouvernement), il faut prendre ses responsabilités. Personne en Flandre ne comprendrait pourquoi, dans ce contexte économique, on déciderait de ne pas s'asseoir autour de la table pour négocier", a-t-il expliqué.  

Le formateur est attendu à 11h30 au Palais royal. Si les négociations thématiques (santé, défense, énergie, sécurité, etc.) ont déjà bien progressé, elles n'ont en revanche pas encore démarré sur le budget et les thèmes centraux que sont la fiscalité, l'emploi et les pensions. Vooruit juge la note socio-économique soumise par le formateur aux cinq partis beaucoup trop déséquilibrée.

Bart De Wever va-t-il poursuivre sa mission ?

Les socialistes flamands de Vooruit refusent-ils la négociation? Oui, ils jugent les propositions de De Wever beaucoup trop droitières, la fameuse "supernote" où sont listées les grandes réformes socio économique que doit entreprendre le futur exécutif ne lui convient pas. 

C’est toute l’ironie de la situation : les francophones MR et Engagés sont prêts à accepter qu’un nationaliste flamand Bart De Wever devienne Premier ministre, mais c’est un parti flamand, Vooruit en l’occurrence, qui va peut-être empêcher que ça se produise... Incroyable scénario…

Quelles solutions alternatives si les socialistes flamands ne veulent pas jouer le jeu de l’Arizona ? Un président de parti disait à Martin Buxant, notre référent politique, ce week-end, "si l’Arizona ne se fait pas, c’est la merde". Cette situation serait une catastrophe au vu des paramètres budgétaires de la Belgique.  Des scénarios alternatifs, il n’y en a aucun de crédible. Le Roi devrait, ce matin, essayer de convaincre Bart De Wever de poursuivre sa mission. Pas certain qu’il y parvienne.

 

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