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Les quatre crèches communales de La Louvière étaient en grève mardi, après le dépôt d'un préavis jeudi passé. Le personnel se plaint d'une charge de travail décuplée en raison notamment de l'absentéisme. Une rencontre a eu lieu en matinée entre les différentes parties.
Le personnel de puériculture réclame l'embauche d'une personne à la coordination, à l'infirmerie, en cuisine, et un mi-temps en puériculture. "Je les ai observées en train de travailler, et elles sont comparables à Shiva à quatre bras. Elles répondent au téléphone, elles réagissent au moindre pleur... Leur rythme n'est pas tenable", témoigne le permanent CGSP, Calogero Morina, à propos des auxiliaires de puéricultures affectées par l'absence de différentes personnes, ce qui crée un effet en cascade des responsabilités.
"Pour le remplacement en puériculture, je dois mener une analyse de la situation au sein de chacune des crèches, en fonction des contraintes budgétaires actuelles", annonce Jean-Yves Thiry, le directeur des quatre crèches. "Pour l'infirmerie, quatre candidatures ont été reçues, pour un engagement à très moyen terme, avec un contrat de remplacement", indique-t-il encore.
"En l'absence d'un cuisinier pour chaque crèche, le personnel présent doit travailler plus. Les repas sont congelés, et les puéricultrices les reçoivent, doivent les réchauffer, et en attendant, elles ne peuvent pas s'occuper des enfants", abonde M. Morina.
La coordination est gérée par des employées qui doivent elles-mêmes délaisser des tâches. "Des épreuves de recrutement ont eu lieu, et plusieurs personnes les ont réussies, mais elles ne sont pas venues travailler. Ce qui est proposé en termes de salaire et d'heures prestées ne les satisfait pas. La fonction publique fait fuir. Les candidats trouvent mieux ailleurs", révèle le permanent CGSP.
Les autorités communales et la représentation syndicale restent en contact. La prolongation de la grève dépendra des décisions prises à la suite de cette rencontre.