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Héloïse Renard, la vice-présidente des CPAS wallons, évoque la réforme du chômage: "Analyser au cas par cas"

À 24 ans, Héloïse Renard, présidente du CPAS de Tournai, a été désignée vice-présidente de la Fédération des CPAS wallons. Elle s’exprime sur les conséquences de la réforme du chômage et les mesures prévues pour y faire face.

Héloïse Renard (MR) était l'invitée de Martin Buxant dans le Bel RTL Matin ce mercredi. A 24 ans, la présidente du CPAS de Tournai vient d’être désignée vice-présidente de la Fédération des CPAS wallons. "C’était une très grande surprise pour moi, c’est une immense responsabilité. Ce n’est pas l’âge qui fait l’engagement, c’est la cohérence entre ce que l’ont dit et ce que l’ont fait. Je pense pouvoir amener des idées nouvelles. Les jeunes ne se sentent plus représentés en politique et ne parviennent plus à s’identifier."  

Héloïse Renard occupe ces deux postes en pleine réforme du système du chômage, avec l’exclusion des chômeurs de plus de deux ans. Une réforme qui va commencer à être appliquée à partir du mois de janvier 2026, graduellement. 

A Tournai, 1029 personnes seront exclues du chômage, et 399 personnes se dirigeront vers le CPAS. "Cette réforme était nécessaire. Le but sera la remise à l’emploi. En termes de surcharge budgétaire, on est à environ 2 à 3 millions d’euros par an. Il y a un impact considérable, mais il y a une compensation du fédéral qui intervient." 

Pour accompagner ces 399 personnes, du personnel va devoir être engagé au CPAS. "Il va falloir recruter des assistantes sociales et des assistants sociaux, au niveau du service de réinsertion. On est plus ou moins à 10 équivalents temps-plein. Je pense qu’il faudra en recruter 3-4, peut-être 5. Cela dépendra de la surcharge de travail. C’est essentiel. Il faudra allouer les moyens avant la mise en oeuvre de la réforme, mais de façon progressive pour faire les choses correctement. (...) Ce n’est pas évident de trouver ces profils, et je pense que tous les CPAS vont faire la demande en même temps. Cela va être compliqué."  

Comment accompagner les personnes qui débarquent dans les CPAS ? "Au niveau du revenu d’intégration social (RIS), il y a 3 types de situation (isolé, cohabitant et chef de famille). Il faudra analyser la situation de la personne, au cas par cas. C’est pour ça que ça va prendre du temps. Il faut vraiment un accompagnement individualisé et personnalisé. La personne ne va pas automatiquement bénéficier d’un revenu d’intégration social. Il y a des aides complémentaires, si elle ne répond pas aux conditions du RIS." 

L’objectif prioritaire est la remise à l’emploi, souligne Héloïse Renard. "Il y a un travail de réinsertion social à faire. On sait que ce sont des personnes plus éloignées de l’emploi. Donc, je pense qu’il faut un emploi individualisé. (...) Je pense que travailler pousse les gens à se sentir bien, car on voit du monde." 

Ce dimanche, Ludivine Dedonder (PS) a par ailleurs comparé le MR à un parti d’extrême-droite. "Cela me fait rire. C’est quand on n’a plus d’argument et plus de propositions, qu’on accuse le MR d’être extrémiste ou fasciste. Nous sommes un parti démocrate, qui défend les libertés. Je suis une femme de droite, libérale, et je ne suis pas une radicale. Le MR a parfois des positions plus fermes, mais ça ne signifie pas qu’il est extrémiste. Au niveau européen, nous ne sommes associés à aucun parti d’extrême-droite", conclut Héloïse Renard.

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