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« Il y a encore beaucoup trop de taxes » : la petite confidence de David Clarinval sur les difficiles négociations budgétaires

Par RTL info avec Belga
Le gouvernement fédéral belge poursuit ce mardi ses discussions budgétaires en comité restreint, avec pour échéance jeudi la conclusion d’un accord. Les négociations restent tendues entre les partenaires de la coalition Arizona, notamment autour de la TVA et des mesures fiscales, alors que le Premier ministre pourrait devoir « faire rapport » au Roi en cas d’impasse.

Le gouvernement fédéral a repris mardi vers 16h30 ses travaux en comité restreint sur le budget. Les propositions sur la table ne satisfont toujours pas tous les partenaires de la coalition Arizona. « Il y a encore beaucoup trop de taxes », a lancé à son arrivée au 16 rue de la Loi le vice-Premier ministre MR, David Clarinval.

L’équipe De Wever a encore quelques heures devant elle pour conclure un accord. Elle s’est fixée jeudi comme échéance. Si aucun consensus ne se dégage d’ici là, le Premier ministre « fera rapport » au Roi, une formule qui présage une démission du chef du gouvernement.

Le gouvernement cherche 10 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2030 pour redresser les finances publiques et honorer ses engagements à l’égard de l’Europe. Il doit également finaliser les dispositions contenues dans l’accord de l’été et qui mettent en œuvre quelques-uns des grands chantiers de l’Arizona : réforme des pensions, taxe sur les plus-values, flexibilisation du marché du travail, etc.

La réunion de ce mardi se tient en présence de Vanessa Matz, ministre de l’Action et de la Modernisation publiques, chargée des Entreprises publiques et de la Fonction publique.

Depuis plusieurs semaines, le Premier ministre soumet à ses vice-Premiers ministres des propositions reposant sur un socle de quatre mesures structurelles : hausse de la TVA, saut d’index, réduction de la norme de croissance des soins de santé et accroissement des efforts pour remettre au travail les malades de longue durée. Des pistes supplémentaires sont explorées à la demande de l’un ou l’autre des partenaires : doublement de la taxe sur les comptes-titres afin de faire contribuer les « épaules les plus larges », taxe sur les colis venant hors de l’UE (une telle mesure est également discutée à l’échelon européen), limitation des avantages fiscaux des sociétés de management, etc.

Une TVA de 21 à 22% ?

Lundi, les principaux ministres de l’équipe De Wever se sont quittés vers 21h après 8 heures de négociation. Les discussions avancent lentement, voire tournent en rond, entendait-on. Bart De Wever a soumis à ses collègues un nouveau tableau budgétaire comptant quelques dizaines de points. Diverses formules sont explorées… dont la TVA qui n’a toujours pas quitté la table et braque le MR. L’idée d’un taux passant de 21 % à 22 % circule. Mais elle était sérieusement relativisée à bonne source : il ne s’agit que de l’une des nombreuses formules évoquées.

La tension monte entre les partenaires. Mardi, la présidente de la N-VA, Valerie Van Peel, et le président du MR, Georges-Louis Bouchez, ont échangé à fleurets mouchetés sur les réseaux sociaux à propos des mesures fiscales. Le chef de groupe nationaliste, Axel Ronse, y est allé plus franchement, accusant le gouvernement wallon (à majorité MR-Engagés) de ne pas en faire assez pour assainir son budget, et de reporter dès lors la charge sur la Flandre.

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