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La CSC-Enseignement reste à la table du comité de concertation sur le Pacte pour un enseignement d'excellence, a-t-elle décidé vendredi après une large consultation de ses affiliés. Le syndicat chrétien continue ainsi de se démarquer de ses homologues socialistes et libéraux qui, fâchés par la réforme d'évaluation des enseignants, ont claqué la porte fin mars.
Apparemment divisées, les différentes régionales du syndicat chrétien se sont retrouvées en matinée pour arrêter leur position après avoir consulté leurs affiliés via l'organisation d'assemblées générales. L'objectif était ainsi de dégager une ligne claire au sein des verts après le coup d'éclat de la CGSP-Enseignement et du SLFP-Enseignement. Ces deux derniers avaient en effet annoncé le 27 mars se retirer des travaux du Pacte pour dénoncer la tournure "managériale" que prend la gestion des écoles via ce paquet de réformes lancé sous la législature précédente.
Tous les mois, les différents acteurs de l'école (l'ensemble des syndicats mais aussi les pouvoirs organisateurs, les organisations de parents, l'administration et le cabinet ministériel) se retrouvaient au sein du "comité de concertation du Pacte" pour faire avancer les différents chantiers.
Si la CSC dénonce "la cadences effrénée des réformes", qui induit une surcharge de travail, et "l'angoisse liée à l'évaluation" - celle-ci pouvant déboucher sur un licenciement -, le syndicat poursuivra "son travail d'analyse critique et de propositions", justifie-t-il.
"Des réformes sont indispensables" mais "celles-ci ne peuvent se concevoir sans y adosser un volet portant sur leur soutenabilité par le personnel", estime la CSC-Enseignement. "À force de tirer sur l'élastique, il finit par se rompre."
Comme les syndicats socialistes (CGSP-Enseignement et Setca-SEL) et libéraux (SLFP et Appel), la CSC continue de dénoncer l'incertitude qui pèse sur l'avenir de l'enseignement qualifiant et en alternance, le non-respect du nombre maximal d'élèves dans certaines classes ainsi que le manque de soutien aux centres psycho-médico-sociaux.