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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé jeudi en 4e et dernière lecture un avant-projet de décret relatif à l'amélioration du climat scolaire et la prévention du harcèlement et du cyberharcèlement à l'école.
Face à un phénomène qui pousse chaque année de nombreux jeunes dans le désarroi, voire au suicide parfois, le texte entend imprimer une toute nouvelle dynamique en offrant un cadre structurel à la politique de prévention et de lutte en la matière.
Concrètement, l'objectif est de mieux outiller les écoles pour prévenir et gérer les cas de harcèlement, mais aussi généraliser et pérenniser des mesures qui, jusqu'à présent, étaient surtout menées à une échelle locale sur base d'appels à projets reconduits d'année en année.
Cette nouvelle politique de lutte contre le harcèlement s'appuiera sur deux axes. Le premier consistera en la création d'un observatoire du climat scolaire. Celui-ci aura notamment pour mission de recueillir davantage de données scientifiques sur le phénomène, mais également d'alimenter les écoles en ressources.
À côté de cela, le décret institue un programme-cadre pour les écoles afin qu'elles mènent des actions structurelles de prévention et de lutte contre le harcèlement. Celles-ci pourront d'ailleurs se faire accompagner durant les premières années par des opérateurs professionnels externes pour la mise en œuvre de ces mesures.
Les écoles seront ainsi appelées à élaborer une procédure de signalement, de créer des espaces de dialogue, et de disposer de membres du personnel formés à ces questions.
Rédigé par la ministre de l'Éducation Caroline Désir (PS), ce projet de décret devrait être soumis dès mardi prochaine pour adoption en commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Son adoption définitive pourrait déjà intervenir avant la fin de ce mois d'avril.