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La production a repris après deux jours de grève spontanée au sein de l'usine automobile néerlandaise Nedcar, située à Born, à quelques pas du Limbourg belge, a annoncé vendredi le propriétaire de l'entreprise VDL. Tout le monde n'est pas encore de retour au travail, notent toutefois des employés de l'usine, et deux lignes de production sont encore à l'arrêt.
La grève spontanée avait débuté mercredi, à la suite de l'échec de négociations concernant la mise en place d'un nouveau plan social. Les syndicats avaient en effet posé un ultimatum à VDL, demandant une enveloppe de 240 millions d'euros. La direction avait quant à elle déclaré ne pas être prête à aller plus loin que le minimum légal, à savoir 120 millions d'euros, auquel elle ajouterait tout de même 17 millions. Face à cette situation, le syndicat FNV Metaal avait expliqué qu'il ne soutenait pas cette action de protestation mais la comprenait très bien.
Selon un collaborateur de Nedcar, membre du syndicat socialiste belge ABVV, les employés sont retournés au travail vendredi "avec un couteau sous la gorge". D'après lui, leur action aurait pris fin sous la pression des syndicats et la menace de la direction de poursuivre les grévistes pour ne pas s'être rendus au travail. Le porte-parole de l'entreprise a fermement démenti cette dernière affirmation.
Les représentants des employés ont posé un nouvel ultimatum à la direction pour samedi après-midi. Si rien de bouge d'ici là, ils menacent d'entamer une seconde grève de 48 heures au début de la semaine prochaine.