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L'AKP, le parti islamo-conservateur du président turc Recep Tayyip Erdogan, a lancé officiellement mardi sa campagne en vue des élections présidentielle et législatives du 14 mai.
Les partis d'opposition ont pour leur part déjà entamé leur campagne électorale. Les scrutins ont été maintenus malgré le séisme dévastateur du 6 février, qui a coûté la vie à plus de 50.000 personnes en Turquie.
La campagne de M. Erdogan, d'abord Premier ministre entre 2003 et 2014, puis président depuis lors, s'annonce compliquée. Le président de l'AKP (Parti de la justice et du développement) doit faire face à de vives critiques concernant la gestion du cataclysme et à une inflation d'environ 50% sur un an.
Parmi les candidats à la présidence, Kemal Kiliçdaroglu, à la tête du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) depuis 2010, est considéré comme ayant les meilleures chances. Il a été désigné par l'alliance de six partis de l'opposition turque. Le parti pro-kurde HDP n'a pas nommé de candidat, ce qui est considéré comme un soutien indirect à M. Kiliçdaroglu.
Muharrem Ince du Parti de la patrie (MP) et Sinan Ogan, indépendant soutenu par l'Alliance ancestrale (ATA) ont également présenté leur candidature.
Si aucun d'entre eux n'obtient plus de 50% des voix au premier tour, un second aura lieu quinze jours plus tard entre les deux candidats ayant obtenu le plus de voix.
La Turquie compte environ 60,9 millions d'électeurs sur son territoire et 3,3 millions à l'étranger. L'importante diaspora turque pourra voter à partir du 27 avril.