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Le personnel de l'aéroport de Charleroi a été sensibilisé, mardi à l'aube, par le Service Public de Wallonie (SPW) aux "foreign objects debris" (FOD), ces objets ou débris dont la présence sur la piste d'un aéroport peut être dangereuse.
Les FOD peuvent être de différentes natures. Parmi les objets ou déchets les plus souvent trouvés figurent, par exemple, des détritus, des cailloux, des éléments du tarmac ou encore des pièces mécaniques. Si certains sont charriés par le vent, d'autres proviennent des avions ou du matériel parfois transporté par les équipes techniques qui interviennent sur la piste de l'aéroport.
Le safety officer au sein de l'aéroport carolo, Dounia Hazzaf, explique leur dangerosité. "Ils peuvent être ingérés par les réacteurs des appareils ou être expulsés vers des personnes, des bâtiments ou des véhicules", commente-t-elle.
Plusieurs fois par jour, des inspecteurs du SPW traquent ces FOD sur les parkings d'avions, les voies de circulation et la piste de l'aéroport de Charleroi. Le safety officer se charge ensuite de les répertorier et mène par ailleurs régulièrement des investigations sur leur provenance.
À titre d'exemple, l'accident du Concorde survenu en juillet 2000 en région parisienne trouve son origine dans un FOD, en l'occurrence une lamelle métallique "perdue" par un avion ayant décollé quelques minutes plus tôt.
Le ministre wallon des Aéroports, Adrien Dolimont, a participé à l'action de sensibilisation tout comme Philippe Verdonck, le patron de Brussels South Charleroi Airport (BSCA).