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Les discussions au sein de la plate-forme de concertation relative au dossier de la gestion des nuisances liées au trafic de l'aéroport national de Zaventem n'ont pas abouti à un consensus général. Consulté mardi, le rapport final de la plateforme, qui comprenait des représentants des riverains, des communes, de Brussels Airport, des syndicats et des gouvernements le confirme.
La plateforme de concertation avait été mise en place à la suite du verdict d'un juge néerlandophone du tribunal de première instance de Bruxelles qui avait imposé l'organisation d'états-généraux censés mener déboucher sur un avis quant aux routes aériennes à utiliser ainsi que sur une "loi de la navigation aérienne", et à un pacte sur l'avenir de l'aéroport.
Pour la petite histoire, ce jugement imposait également l'adaptation des routes aériennes au-dessus de la périphérie nord de l'aéroport national sous peine d'astreintes de 50.000 euros par infraction.
Entre septembre 2021 et juin 2023, les quelque 80 membres de la plate-forme se sont réunis à neuf reprises.
La compilation des discussions et propositions va dans tous les sens: du paiement de redevances pour les avions les plus bruyants, à une meilleure isolation des immeubles, en passant par la limitation des vols de courte distance, le déménagement complet de l'aéroport ou encore la suppression des vols de nuit et de certaines routes aériennes.
"À l'opposé, le secteur aéronautique défend son modèle économique basé sur la croissance des activités, la nécessité d'opérer 24 heures sur 24 et les opportunités offertes par les développements technologiques", indique le rapport. "Les discussions au sein de la plateforme n'ont pas permis de concilier ces positions. Il est plus que jamais de la responsabilité des politiques d'agir".