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Le front commun syndical représentant les personnels des services d'aide à la jeunesse (SAJ) et de la protection de la jeunesse (SPJ) dénonce mardi "la maltraitance" que subit le personnel. Celle-ci s'exprime par l'augmentation des taux d'absence et dans le taux de rotation et provoque une souffrance chez "ceux qui tiennent le coup", expliquent les syndicats. La qualité de la prévention, des orientations et des services serait ainsi directement affectée par la situation.
Entre novembre et février derniers, 26 assemblées générales du personnel ont été organisées en Wallonie et à Bruxelles pour évoquer les problèmes de personnel, d'infrastructure ou encore du manque de places d'accueil, rappelle le front commun.
Les syndicats ont ensuite déposé un cahier de doléances, issu d'une consultation de tous les services de l'Aide à la Jeunesse, au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) le 9 mars dans le cadre de la semaine d'actions "Fonction publique".
L'administration de l'aide à la jeunesse a, dans la foulée, été appelée à travailler sur les normes d'encadrement de ses 26 services. Les syndicats ont alors organisé plusieurs actions, comme la distribution de tracts, un arrêt de travail de 55 minutes et une mobilisation devant le cabinet des ministres compétents. "Force est de constater que ces appels à l'aide n'ont pas été entendus par le cabinet en charge de la Fonction publique", déplorent-ils mardi.
Lors d'une rencontre le 6 juin, le gouvernement de la FWB a reporté ses propositions, formulées lors d'une autre rencontre "constructive" le 15 mai, à un hypothétique ajustement budgétaire, déplore le front commun.
Les SAJ et SPJ ont dès lors décidé de mener diverses nouvelles actions "face au manque de réponse constructive de la part des ministres", dont une première organisée à Charleroi le 22 juin pour une durée indéterminée.