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Invité de l’émission Face à Buxant, Raoul Hedebouw a réagi à la volonté du gouvernement de trouver 10 milliards d’euros d’économies dans le prochain budget fédéral. À la question de savoir si ces efforts pouvaient venir des malades de longue durée, le président du PTB a répondu : « Non, ce ne sont pas tous des profiteurs. » Pour lui, ces personnes « ont travaillé, souvent dans des métiers pénibles, dans les soins ou les usines ». Il rappelle que « 100 000 travailleurs qui auraient pu partir en prépension se retrouvent aujourd’hui malades de longue durée », conséquence, selon lui, d’un marché du travail qui « use les corps ».
« On stigmatise une minorité »
Raoul Hedebouw déplore les discours stigmatisant sur les abus dans la sécurité sociale. « S’il y a des abus, il faut sanctionner, c’est clair. Mais on fait un focus sur quelques exceptions alors que l’immense majorité des travailleurs sans emploi ou des gens au CPAS vivent dans la misère complète. »
Il dénonce une tendance médiatique et politique à pointer « les plus fragiles » au lieu de s’attaquer aux véritables déséquilibres du système. « On stigmatise une minorité », estime-t-il.
« Qu’on parle de la grande fraude »
Le président du PTB estime qu’un « deux poids, deux mesures » s’installe entre la rigueur imposée aux plus pauvres et la tolérance envers les grandes fortunes. « On stigmatise ceux qui sont au bas de l’échelle, mais qu’on parle un peu de la grande fraude », plaide-t-il. Raoul Hedebouw évoque « 30 milliards d’euros de fraude » commise par « les super riches », tout en dénonçant les décisions gouvernementales qui « réduisent les moyens des inspections fiscales ». Une manière, pour lui, de rappeler où se trouvent les marges budgétaires les plus justes à exploiter.


















