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Objectif de réduction des gaz à effet de serre : Jean-Luc Crucke pointe le « blocage de la Flandre »

Par RTL info avec Belga
Le ministre Jean-Luc Crucke a regretté l’abstention belge au moment de valider l’objectif européen de réduction des gaz à effet de serre pour 2040.

Le ministre fédéral du Climat Jean-Luc Crucke (Engagés) a lui aussi regretté mercredi l’abstention belge au moment de valider au niveau des 27 l’objectif de réduction des gaz à effet de serre pour 2040. Il pointe le « blocage de la Flandre, combiné à l’absence d’ouverture de certains membres du gouvernement fédéral », là où les écologistes avaient déjà accusé la N-VA et le MR d’être responsables de l’abstention.

En s’abstenant, la Belgique s’est placée « aux côtés des pays les moins ambitieux en matière de climat, tels que la Hongrie, la Slovaquie ou la Pologne. Un résultat déplorable ».

Les ministres de l’Environnement des 27, rassemblés à Bruxelles depuis mardi matin, ont poursuivi les négociations toute la nuit pour finalement aboutir à un compromis mercredi matin. Compromis qui affaiblit la proposition initiale via des flexibilités et possibilités de révision régulières, mais qui a su rassembler la majorité qualifiée requise, sans le « oui/ja » de la Belgique cependant. Celle-ci, incapable de prendre position par manque de consensus entre ses niveaux de pouvoir, était cantonnée au rôle de spectatrice. « Un recul politique majeur, affaiblissant la crédibilité de la Belgique au sein de l’Union européenne et sur la scène internationale », assure le ministre des Engagés.

«La Belgique se prive d’influence»

La proposition initiale de la présidence danoise du Conseil « offrait pourtant un cadre équilibré », tenant compte « des impératifs de compétitivité, de pouvoir d’achat et du principe de coût-efficacité », observe Jean-Luc Crucke. Mais même le nouveau texte de compromis, en « net recul » au niveau de l’ambition climatique, n’a pas permis côté belge d’aboutir à un accord en interne. Le modèle interfédéral qui prévaut pour les décisions en matière de climat démontre ici ses limites, élabore-t-il : « faute de pouvoir parler d’une seule voix, la Belgique se prive d’influence au moment où se négocient les règles du jeu de la prochaine décennie ».

Le ministre fédéral du Climat rappelle via communiqué, sans citer ni parti ni nom, qu’il « alerte » depuis plusieurs mois « sur la montée d’un discours climato-sceptique au sein du gouvernement fédéral, niant les gains économiques et technologiques de la transition. »

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