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Le règlement du parlement wallon protège le gouvernement des questions des députés et la réunion de ce mardi entre les chefs de groupe n'a fait que renforcer cette situation, a déploré le chef de file du PTB, Germain Mugemangango, à l'issue de la rencontre.
Le président du parlement régional, le socialiste André Frédéric, avait soumis aux différents partis 11 propositions de modification du règlement qui ont été discutées à huis clos ce mardi midi.
"Il n'y a eu aucune avancée sur la manière dont sont validées les questions orales, au contraire. Alors qu'aujourd'hui, c'est la conférence des présidents, où tous les partis sont représentés, qui décide quelles sont les questions acceptées ou pas, le président du parlement veut à l'avenir prendre seul ce type de décision, ce qui augmentera la possibilité pour la majorité d'empêcher les partis d'opposition de poser des questions qui dérangent", a expliqué le chef de groupe de l'extrême gauche.
Ce dernier s'est également ému du délai d'une semaine imposé pour poser une question en commission. "Au parlement fédéral, il est possible d'introduire des questions aux ministres jusqu'à la veille des commissions. Pratique pour coller à l'actualité. En Wallonie, il est impossible d'avoir des échanges sur l'actualité récente en commission", a-t-il pointé.
"De nouvelles propositions auraient dû aller dans le sens de rendre le parlement wallon plus démocratique, plus ouvert aux questions de l'opposition et plus proche de l'actualité mais elles vont dans le sens inverse", a poursuivi Germain Mugemangango.
Désormais, "chaque groupe a la possibilité d'introduire ses propres propositions de modifications du règlement. De notre côté, nous allons plaider pour que les mécanismes les plus démocratiques qui existent actuellement dans les différents parlements de ce pays soient pris comme modèle pour le parlement wallon", a-t-il conclu.