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"La première condition pour une Flandre indépendante, c'est d'avoir le soutien d'une majorité de la population. Mais avec 20%, c'est une aventure que l'on ne peut pas tenter", a déclaré Jan Jambon, vendredi soir, lors de l'émission "De afspraak op vrijdag" sur la chaîne publique Canvas. Le ministre-président flamand, cadre de la N-VA, réagissait à la feuille de route proposée par le Vlaams Belang en vue d'une indépendance flamande et dont l'élan serait donné à l'issue des élections de 2024.
Pour le Vlaams Belang, il est crucial de pouvoir former une majorité avec la N-VA dont les statuts avancent également l'objectif d'une indépendance de la Flandre. "Mais il faudrait d'abord voir si nous aurions une majorité ensemble", tempère Jan Jambon.
Le ministre-président flamand a souligné qu'il évoquait le sujet de l'indépendance de la Flandre à titre personnel et non en tant que leader de l'exécutif au nord du pays. "L'idée me plaît", a-t-il reconnu sur le plateau de la VRT. "Mais la première condition pour le faire, c'est que l'idée bénéficie d'une adhésion au sein de la population. Or, toutes les études faites sur le sujet montrent que -je vais être très optimiste- c'est le cas pour 20%. Avec un tel pourcentage, c'est une aventure que l'on ne peut pas risquer."
"Je le regrette. Je voudrais que 60 à 70% des Flamands partagent cette idée. Mais dans le contexte où une grande majorité des Flamands disent qu'ils ne veulent pas d'une indépendance complète, vous ne pouvez pas vous engager dans une telle aventure politique."
Jan Jambon n'en plaide pas moins pour que les "erreurs d'architecture" de la Constitution soient réparées. "Après (les élections de, NDLR) 2024, nous devrons nous mettre autour de la table", estime-t-il, souhaitant un transfert des compétences et de la loi de financement vers les entités fédérées.