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Trois pavés de la mémoire ont été posés vendredi sur l'avenue de la Brasserie à Anderlecht pour rendre hommage à la famille Berger, victime du nazisme. Christine Berger, descendante de la famille, et l'Association pour la mémoire de la Shoah (AMS) en sont à l'initiative.
Une quarantaine de personnes étaient présentes lors de la pose de ces pavés, a pu constater Belga. Une classe d'écoliers de la commune a été invitée pour l'occasion, Mme Berger ayant souhaité que des élèves puissent être présents à la cérémonie "pour leur montrer jusqu'où va la haine, la discrimination, le racisme et l'antisémitisme", explique-t-elle. Ceux-ci ont pu ensuite faire part de leurs réflexions et de leurs interrogations à l'assemblée. "Je me souviens qu'à leur âge, je me posais plein de questions", sourit Mme Berger. "Pourquoi, pourquoi ont-ils fait ça à ma famille ?"
Des morceaux d'accordéon ont accompagné plusieurs discours, dont celui du bourgmestre d'Anderlecht Fabrice Cumps (PS). Selon lui, ce type de cérémonie est une occasion de "reconnaître que les institutions ont collaboré" et, par là, de reconnaître la responsabilité des institutions d'aujourd'hui dans le travail de mémoire.
Les "Stolpersteine", ou "pavés de la mémoire", sont une création de l'artiste allemand Gunter Demnig. Chacun rend hommage à une victime du nazisme, dont le nom est inscrit sur une plaque de laiton fixée à un pavé encastré dans le sol. On en compte aujourd'hui plus de 100.000 en Europe, dont près de 800 en Belgique.